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par Abdelkrim Zerzouri
La médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger, dans le cadre du plan de règlement présenté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a été acceptée par Niamey. C’est la première fois que les militaires nigériens ouvrent la porte à une médiation d’un pays étranger, ce qui montre tout le respect et la confiance accordés à l’Algérie.
Plusieurs pays et parties ont proposé leur médiation pour trouver une solution à la crise politique dans laquelle a été plongé le Niger à la suite du renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires, mais ils ont été remerciés pour certains, alors que d’autres ont été tout simplement ignorés. En tout cas, « cette acceptation de l’initiative algérienne conforte l’option de la solution politique à cette crise », comme l’a souligné un communiqué du ministère des Affaires étrangères, laissant entendre en filigrane qu’il n’y a plus lieu de parler de l’intervention militaire que préparaient des pays membres de la Cédéao, avec le soutien de puissances étrangères, pour restaurer l’ordre constitutionnel.
Immédiatement, sur instruction du Président Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, devait se rendre à Niamey, « dans les plus brefs délais, en vue d’y entamer des discussions préparatoires sur la mise en œuvre de l’initiative algérienne avec toutes les parties prenantes ».
Depuis la fin du mois d’août dernier, l’Algérie a déployé tous ses efforts pour bloquer toute intervention militaire au Niger et favoriser une solution politique, proposant, dans ce sens « un plan de transition de six mois » avant un retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. L’acceptation de cette médiation est une victoire incontestable de la diplomatie algérienne. L’Algérie ne cherche jamais son intérêt quand il s’agit de proposer ses services pour régler des crises politiques dans des pays étrangers, notamment dans le voisinage. Certes, elle gagne beaucoup sur le plan sécuritaire avec la stabilité des pays voisins, et c’est ce qui est prioritaire. Au moment où l’Algérie s’échine à imposer la solution politique au Niger, certains sont plus occupés par la recherche des affaires juteuses dans le vide laissé par le départ des Français. Par exemple, la compagnie aérienne marocaine, dans le sillage de l’interdiction de l’espace aérien nigérien aux avions français, a tout de suite sauté sur l’occasion pour prendre le marché du transport aérien détenu par Air France. Et, c’est exactement ce qui a été fait au Mali et au Burkina Faso.
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