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La région du Sahel a été confrontée depuis longtemps à des défis majeurs en matière de sécurité, notamment la menace persistante du terrorisme et de la criminalité transfrontalière. Le terrorisme est devenu la principale menace pour la paix et la sécurité en Afrique, en particulier dans la région du Sahel, selon le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Attaf, qui s’exprimait lors d’une réunion ministérielle de l’Union africaine.
L’Algérie estime que pour lutter efficacement contre le terrorisme dans cette région, il est nécessaire d’adopter une approche à deux volets, visant à combattre à la fois les manifestations du terrorisme et ses causes profondes. «Tirant les leçons de son expérience amère mais réussie dans la lutte contre ce fléau, l’Algérie est fermement convaincue qu’une approche à deux volets est indispensable pour lutter à la fois contre les manifestations du terrorisme et ses causes profondes dans la région du Sahel et au-delà. Face à une menace en constante évolution, nous avons certainement besoin d’une nouvelle approche, d’un nouvel engagement et d’une action audacieuse. Le statu quo n’est plus une option, ni une position confortable», a-t-il précisé.
A cet égard, «l’Algérie a appelé à la tenue d’une conférence internationale sur le développement au Sahel ainsi qu’à la création d’un nouveau modèle d’opérations de paix mieux adapté aux contextes de lutte contre le terrorisme», a rappelé Attaf. Cette région «est devenue la plus touchée et l’épicentre mondial du fléau du terrorisme. En 2022 seulement, elle a enregistré plus de 43% des décès dus au terrorisme dans le monde», a-t-il enchaîné.
Dans la région du Sahel, les pays sont confrontés à des groupes terroristes particulièrement dangereux, lourdement armés et contrôlant de vastes territoires. Ces groupes agissent comme des autorités locales de facto et démontrent des compétences militaires avancées. En Algérie, on préfère désormais qualifier ces groupes de « forces terroristes » plutôt que de « groupes terroristes ». Le ministre a appelé à donner la priorité à la lutte contre les facteurs qui ont contribué à la prolifération de cette menace. Il a également noté que les changements de gouvernement inconstitutionnels ont compliqué la situation en affaiblissant les institutions publiques et en ajoutant des obstacles au développement économique déjà fragile.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé une alliance militaire commune appelée la «Charte du Liptako-Gourma» en réponse à la montée de la menace terroriste en Afrique de l’Ouest, en particulier dans la région du Sahel. La charte vise à renforcer leur coopération en matière de sécurité pour faire face à cette situation préoccupante.
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