Les survivants du séisme au Maroc doivent vivre dans des campements sans plomberie ni électricité

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Les survivants du tremblement de terre au Maroc sont confrontés à la perspective de longs séjours dans des villes de tentes.

STEVE INSKEEP, HÔTE :

De nombreux survivants du récent tremblement de terre au Maroc se trouvent dans des villes de montagne où ils vivent dans des camps sans plomberie ni électricité. Eleanor Beardsley de NPR a rencontré les habitants d’un quartier détruit.

ELEANOR BEARDSLEY, BYLINE : Nous marchons dans une ruelle où se trouvent des maisons détruites à gauche, certaines intactes à droite. Ceux qui restent sont trop dangereux pour y rester. Il n’y a que des pierres, des décombres, des détritus, des chats et des chiens errants, et il fait chaud – tellement, tellement chaud.

(EXTRAIT SONORE DU RÉGIME DU MOTEUR)

INTERPRÈTE NON IDENTIFIÉ : Sa maison est celle-ci. Ses voisins – et c’est très dangereux, et maintenant ils vivent – (parlant arabe). Ils restent dans ces tentes.

BEARDSLEY : D’accord.

INTERPRÈTE NON IDENTIFIÉ : Alors…

BEARDSLEY : Oh, mon Dieu.

Mon interprète et moi accompagnons Fatima Ait Maid, 35 ans, dans sa rue jonchée de décombres dans la ville d’Amizmiz, dans les montagnes de l’Atlas. Sa maison a été coupée en deux par le tremblement de terre. Elle et des dizaines de ses voisins vivent désormais sous des tentes sur un terrain sale en contrebas de la ville.

FATIMA AIT MAID : (Par l’intermédiaire de l’interprète) Nous n’avons plus de maison. Nos enfants ne vont pas à l’école. Tout est parti. Vraiment, tout est parti. Je suis désesperé. Je ne ressens aucune énergie lorsque je me réveille le matin. Je vois que tout a été détruit, et je pense que mon âme a été détruite aussi.

AIT MAID : (parle arabe).

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #1 : (Parlant arabe).

BEARDSLEY : Elle et ses voisins passent leurs journées sous un groupe d’arbres à l’ombre.

Des femmes et des enfants – et il y a des fourneaux installés, des théières partout.

(Parlant arabe).

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #2 : (Parlant arabe).

BEARDSLEY : Le terrain sur lequel ils s’abritent appartient à Tayeb Farjij, 70 ans, qui nous remercie de notre visite alors même qu’il pleure sa ville.

TAYEB FARJIJ : (Par l’intermédiaire de l’interprète) Amizmiz était comme un jardin venu du ciel. Nous vivions de nos récoltes. Les jeunes travaillaient à proximité dans les grandes villes comme Marrakech et les étrangers visitaient nos villages de montagne.

BEARDSLEY : Mais avec toutes les destructions, il craint que les touristes ne reviennent pas.

MERIEM NAZIH : (parlant français).

BEARDSLEY : Meriem Nazih, lycéenne de dix-sept ans, décrit en français et en arabe comment son école a été détruite et nombre de ses professeurs et amis tués.

MERIEM : (parlant arabe).

BEARDSLEY : « Nous, les jeunes, sommes perdus. Nos parents ne savent pas quoi faire et tout le monde a besoin de temps pour pouvoir à nouveau réfléchir clairement », dit-elle. Mais Nazih affirme que son objectif de terminer ses études et de devenir infirmière n’a fait que se renforcer. Le gouvernement marocain a promis de loger les personnes sans abri à cause du séisme. Mais jusqu’à présent, de nombreux besoins fondamentaux ne sont pas encore satisfaits.

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #3 : (Langue non anglaise parlée).

MERIEM : (Langue non anglaise parlée).

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #3 : (Langue non anglaise parlée).

BEARDSLEY : Nous n’avons ni vêtements ni shampoing. On ne peut pas prendre de douche, me disent les femmes. On dit que tout le monde souffre de démangeaisons à cause d’infections cutanées. Quarante personnes dorment dans une tente, raconte une femme. Ils désignent un fossé derrière un bosquet d’arbres : leurs toilettes. Malgré les difficultés, ils servent à leurs visiteurs du thé et du pain fait maison à tremper dans l’huile d’olive locale.

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #4 : (Applaudissements).

BEARDSLEY : La tranche d’âge de ce groupe va de 95 à 1 an que tout le monde essaie de divertir. Ces voisins vivent désormais comme une grande famille. Le propriétaire foncier Farjij affirme que sa maison ne s’est pas effondrée lors du séisme, mais qu’elle pourrait s’effondrer lors de l’une des fréquentes répliques.

FARJIJ : (Par l’intermédiaire de l’interprète) Je suis sorti en courant avec seulement les vêtements sur mon dos, alors, bien sûr, je suis retourné chercher des choses, mais je suis pétrifié à chaque fois que je le fais.

PERSONNE NON IDENTIFIÉE #5 : (Langue non anglaise parlée).

BEARDSLEY : La peur est quelque chose avec laquelle tout le monde ici apprend à vivre. Alors que nous partons, Fatima Ait Maid nous rejoint à nouveau. Elle va aider son mari, qui a perdu une jambe à cause du diabète et ne peut pas se déplacer. Nous gravissons un chemin escarpé encombré de rochers et de débris. Le mur fissuré et déformé d’une maison se dresse au-dessus de nous d’un côté.

AIT MAID : (Par l’intermédiaire d’un interprète) Je prends cette route deux fois par jour parce que je dois aider mon mari – il travaille là-haut – à lui apporter de la nourriture. Allons-y. Allons-y parce que je ne me sens pas en sécurité.

BEARDSLEY : Elle dit que passer ce mur fait arrêter son cœur, mais elle n’a pas d’autre choix que de continuer.

Eleanor Beardsley, NPR News, Amizmiz, Maroc.

(EXTRAIT SONORE DE « DAKOTA » DE COCONUT RECORDS)

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#Maroc #Séisme #Tremblement #terre

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