À New York, un ministre burkinabè dénonce le Franc CFA

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Les débats se poursuivent à la 78e Assemblée générale des Nations unies, à New York. Ce samedi 23 septembre, le Burkina Faso a pris la parole par la voix de son ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié. Dans les 38 minutes qu’il a parlé sur la tribune onusienne, le responsable burkinabè a fustigé les accords coloniaux imposés par la France à ses anciennes colonies d’Afrique et fait d’importantes révélations sur le Franc CFA.

« L’émancipation totale et le progrès social véritable pour nos peuples, affirme-t-il, constituent la finalité de toute action qu’elle soit politique, éconmique, socio-culturelle, et ou sécuritaire. Les peuples africains en général, et ceux sahéliens en particulier, ont découvert des chaînes d’aliénation économiques, sécuritaires, socio-culturelles, matérialisées en accords secrets avec la France et sont engagés à les casser pour leur émancipation véritable.

Selon M. Bazié, ces chaînes sont, entre autres :

Premièrement.- La dette coloniale. « Nous n’allons pas fermer les yeux et la payer tout en laissant nos populations mourir de faim et de soif, voire de maladie », dit-il.

Deuxièmement.- La question de la monnaie dont le Franc CFA, appelé Franc des colonies françaises d’Afrique, n’est pas une priorité africaine. « Au plan juridique, la propriété et le droit de jouir est disposé de la manière la plus absolue (Cf Article 544 du Code Civile français). Un brevet est donc détenue par la France sur le Franc CFA. Elle est, par conséquent, propriétaire du Franc CFA et elle l’alloue aux Etats francophones africains. Ce qui est marrant en plus est que les billets produit par la France pour l’Afrique de l’Ouest diffère de ceux de l’Afrique Centrale en valeur monétaire sous la même appelation « Franc CFA ». Le seul document reconnaissant le Franc CFA est le décret numéro 45-0536 du 26 décembre 1945, dont les signataires furent Charles de Gaulle, président du gouvernement provisoire, René Pleuvin, ministre des finances et Jacques Fustel, ministre des colonies », ajoute le ministre burkinabè.

Troisièmement.- « La priorité aux intérêts aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offres s’est terminée. Le droit exclusif de fournir des équipement militaires et de former les officiers militaires des colonies, là, également, c’est terminé », a-t-il annoncé.

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