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par El-Houari Dilmi
Alors que le petit peuple marocain souffrait déjà dans sa chair, le terrible drame qui a frappé le royaume avec le séisme dévastateur de la région de Marrakech, a fini par donner une idée claire sur le martyr que vivent les sujets de sa Majesté. Choqué par l’ampleur du tremblement de terre qui a tué près de 3000, le romancier marocain Abdallah Taïa rappelle, dans une tribune au «Monde», qu’un «mouvement de contestation contre les injustices et la précarité était né après le séisme de 2004 dans les régions très pauvres du nord du pays». La preuve, l’hésitation des autorités du Makhzen pour solliciter l’aide internationale, et venir urgemment au secours d’un peuple écrasé par la douleur et les mauvais coups d’une vie en noir et blanc. L’on dit que le monarque a refusé de prendre Macron au téléphone.
Personne ne sait vraiment pour quelle(s) raison(s) ? L’Algérie qui a proposé son aide dès les premières heures après le séisme, a attendu jusqu’à lundi soir pour recevoir enfin une réponse des autorités du royaume alaouite. Chargée à bord de trois avions militaires, une importante aide humanitaire et logistique devait être acheminée vers les zones sinistrées, dans la soirée de lundi, avant le refus, quoique «attendu», exprimé par le voisin de l’Ouest.
Mais pour certains observateurs, si les autorités du Makhzen ont trainé le pas pour solliciter l’aide internationale, c’est surtout pour ne pas dévoiler l’état réel dans lequel le royaume se trouve et l’effroyable dégradation des conditions de vie des Marocains. Depuis Paris, où il séjournait, Mohammed VI a tardé à s’exprimer, après le terrible tremblement de terre qui a frappé son pays, s’étonne la presse internationale. «Le royal silence a contraint toutes les autres autorités marocaines à adopter la même attitude. Ni le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pourtant originaire de la région touchée, ni le ministre de l’Intérieur, ne se sont exprimés ni ne se sont rendus dans les endroits les plus durement touchés par le tremblement de terre. À l’échelon local, même absence de réaction et attentisme des autorités», note le journal espagnol «El Confidencial». La main basse sur le pays par l’entité sioniste, ajoutée à la maladie du monarque et ses absences répétées, font que tous les rouages étatiques se trouvent paralysés. Selon le décompte donné par l’hebdomadaire britannique «The Economist», pour la seule année 2022, le roi aurait été absent de son pays pendant deux cents jours. Et face à l’ampleur de la catastrophe naturelle qui a frappé le pays, c’est toujours le petit peuple qui va au charbon. Comme toujours !
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