L’Italie peut aider à résoudre la crise au Niger (ambassadeur d’Algérie à Rome)

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Abdelkrim Touahria dans un entretien à Nova : « Pour mettre fin à l’immigration clandestine il est indispensable de créer des conditions favorables au développement de ces pays »

L’Italie peut apporter une « grande contribution » à l’initiative algérienne visant à résoudre pacifiquement la crise au Niger. Elle précise cela à « Nova Agency » l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria.

« La contribution de l’Italie est d’une grande importance, notamment dans le cadre de la dernière conférence internationale sur le développement et la migration organisée à Rome. Cette initiative italienne est étroitement liée à ce qui se passe en Afrique », affirme l’ambassadeur. L’Algérie a récemment lancé une initiative souple, ouverte aux contributions de l’ensemble de la communauté internationale, pour empêcher une intervention armée des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO/CEDEAO) contre la junte qui a pris le pouvoir au Niger. La proposition algérienne, conforme aux décisions de l’Union africaine contre les changements anticonstitutionnels, prévoit une période de transition de six mois, le temps nécessaire pour réunir les acteurs nigériens autour de la table de négociation et arriver à un référendum ou des élections.

« L’Italie entend apporter une contribution significative aux pays africains pour favoriser leur développement et mettre fin à l’immigration clandestine », poursuit l’ambassadeur d’Algérie. « Et pour mettre fin à l’immigration clandestine, il est essentiel de créer des conditions favorables au développement de ces pays, qui permettent la croissance économique et offrent aux jeunes de ces nations la possibilité de rester chez eux au lieu de risquer la dangereuse traversée de la Méditerranée. frontière », conclut Touahria.

La crise que traverse le Niger « présente des différences notables avec celle de la Libye. En Libye, on assiste déjà à la présence d’acteurs majeurs, notamment à l’est et à l’ouest du pays, à Tripoli et Benghazi. Au Niger, cependant, une telle division n’existe pas. Il est important de noter que le Niger est l’un des premiers pays de la région à avoir renoué avec le processus démocratique. Le Niger a déjà une expérience de la démocratie en action », rapporte Touahria, qualifiant ensuite de « déplorable » ce qui s’est passé récemment à Niamey. « Il semble que la population n’était pas satisfaite de l’état des choses et a dû faire face à des conditions de vie très difficiles. Il est possible que le pouvoir, craignant une explosion de mécontentement à l’intérieur du pays, ait jugé nécessaire de destituer le président Mohamed Bazoum .et prendre le pouvoir en attendant qu’un autre mode de gouvernement soit mis en place, mais rien ne justifie de prendre le pouvoir par la force », ajoute le diplomate algérien.

L’Algérie a récemment lancé une initiative souple, ouverte aux contributions de l’ensemble de la communauté internationale, pour éviter une intervention armée des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Conseil national pour la protection de la patrie au pouvoir en Niger. La proposition algérienne, conforme aux décisions de l’Union africaine contre les changements anticonstitutionnels, prévoit une période de transition de six mois, le temps nécessaire pour réunir les acteurs nigériens autour de la table de négociation et arriver à un référendum ou des élections.

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