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Rabat, 3 avril (EFE) – Le tribunal marocain qui a prononcé la peine controversée de seulement deux ans de prison à l’encontre de trois hommes pour avoir violé à plusieurs reprises une fillette de 11 ans a appliqué des circonstances atténuantes, considérant par exemple que la peine prévue par la loi (entre 5 et 10 ans) est trop sévère pour les faits, selon la sentence à laquelle EFE a eu accès.
Ils sont condamnés pour les crimes d’« escroquerie sur mineur » et de viol (classés entre 5 et 10 ans de prison selon la loi marocaine), mais ils appliquent la peine la plus légère et recourent à des atténuations pour la faire encore baisser.
Concrètement, trois : parce que les juges considèrent que « la sanction prévue par la loi est sévère par rapport aux actes perpétrés », parce que les prévenus n’avaient pas de casier judiciaire et en raison de leur « situation sociale » (évoquant probablement leur pauvreté). .
Les événements se sont produits dans le village de Sebt Dar Hsain, à la périphérie de Tiflet, à quelque 70 kilomètres à l’est de Rabat. Comme l’a expliqué la jeune fille à la police, les trois hommes se sont rendus au domicile familial le mercredi, soit ensemble, soit séparément, pour la maltraiter, profitant du fait que son père était au marché hebdomadaire et sa mère travaillait dans les champs.
La phrase n’explique pas depuis quand les abus se sont produits, qui se sont produits une fois après un mariage et dans lesquels les hommes ont menacé la fille avec un couteau, mais elle explique qu’en 2021, elle est tombée enceinte et, un mois avant d’accoucher, son père a trouvé sorti et a décidé d’aller au tribunal.
Cette décision a soulevé l’indignation au Maroc, où plusieurs associations féministes et défenseurs des enfants ont élevé la voix contre la décision. Le ministre de la Justice lui-même, Abdelatif Ouahbi, a promis de durcir les peines pour les crimes contre les enfants dans la réforme du Code pénal.
La peine de 12 pages condamne deux des violeurs, âgés de 29 et 36 ans, à un an et demi de prison, sur la base, entre autres, des déclarations de la victime et d’un autre témoin mineur des faits.
Le tribunal condamne le troisième homme, âgé de 22 ans, à deux ans de prison pour les deux crimes susmentionnés, bien qu’il soit accusé de viol aggravé pour avoir ôté la virginité de la victime. Dans cette affaire, l’analyse de l’ADN du bébé confirme la paternité de cet accusé.
Les trois ont également été condamnés à payer des amendes comprises entre 20 000 et 30 000 dirhams (1 700 et 2 600 euros).
La fillette, qui n’était pas à l’école, est désormais prise en charge par l’ONG Insaf (Equidad) et ses parents se sont occupés du bébé.
La condamnation a été annoncée par une lettre ouverte que le sociologue et écrivain marocain Soumaya Naamane Guessous a adressée au ministre de la Justice, Abdelatif Uahbi, qui a réagi en promettant des peines plus sévères pour ce type de délit et une attention sociale à la victime.
Ce mercredi, le collectif féministe Printemps de la Dignité, qui regroupe une vingtaine d’ONG, a appelé à une manifestation à Rabat pour dénoncer cette condamnation. EFE
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