Quand le Maroc menaçait de quitter le processus de paix au Sahara Occidental
J’ai pris connaissance de Votre dernier Rapport au Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Marocain.
Ce Rapport, malgré des avancées positives à l’initiative exclusivement du Maroc, ne peut que susciter regret et consternation pour l’ensemble des marocains.
Regret car il ne met pas en exergue, en toute objectivité, l’engagement du Maroc à soutenir un processus politique conduit sous vos auspices mais qui n’a pu voir le jour, il faut à nouveau le rappeler, que grâce à l’Initiative d’Autonomie, que le Conseil de Sécurité qualifie, chaque année de sérieuse et crédible.
La volonté manifeste de Votre Secrétariat, dont nous sommes coutumiers de diluer l’engagement du Maroc et de déresponsabiliser les autres Parties dont le seul souci est de maintenir un statu quo intenable pour la région laisse dubitatif.
Consternation, car le Maroc est fermement attaché à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire national.
Des réformes substantielles ont été réalisées dont bénéficieront bien entendu les habitants de nos provinces du Sud. Ces réformes ont été faites par les marocains et pour les marocains.
Il était attendu, au regard de l’importance des réformes entreprises que Votre Rapport prenne réellement la dimension de l’effort réalisé. Ceci d’autant plus que rien ne permet objectivement de faire le parallèle entre les conditions de vie des populations dans les provinces du Sud et celles dans les prisons à ciel ouvert des camps de Tindouf.
En cherchant un équilibre là où objectivement il n’existe pas, et en diluant la portée de l’engagement du Maroc, la démarche du Secrétariat ne peut susciter qu’interrogations et incertitude sur l’avenir de ce processus.
Ceci est d’autant plus regrettable que le Maroc n’a cessé de soutenir l’action des Nations Unies dans différents théâtres d’opération.
Notre engagement à vos côtés et en soutien à vos efforts, récemment encore en République Centrafricain en témoigne.
L’approche partiale que semble retenir chaque année le Secrétariat vis à vis du Maroc malgré nos effort ne peut rester indéfiniment sans conséquence.
Ce constat est valable pour le processus politique que conduit Votre Envoyé Personnel sur la question du Sahara Marocain mais aussi sur notre engagement et notre soutien à diverses opérations où le Maroc a engagé la vie de ses hommes au service des idéaux des Nations Unies.
Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire Général, en l’assurance de ma haute considération.