Mohamed Dihani
En relation avec la nouvelle loi que le régime marocain tente de faire approuver par le Parlement en vue de museler les activistes et militants des droits de l’homme et fermer la seule échappatoire qui leur restait : les réseaux sociaux.
Le 28 avril 2020, je suis sorti pour fumer une cigarette et j’ai été interpellé par des agents des services secrets marocains dont un que je connaissais du fait qu’il m’a déjà interrogé. Il m’a demandé une cigarette et a on commencé à bavarder jusqu’à l’arrivée de deux voitures dont une Prado verte. Des hommes qui portaient des vêtements noirs sont descendus, j’ai été menotté et jeté dans la Prado et amené à leur bureau qui se trouve dans l’Avenue Mecka, à El Aaiun.
Il y avait une équipe qui était arrivé de Rabat pour me conduire à la prison de Temara, où se trouvait le siège des services de sécurité marocains et le bureau de leur patron Abdellatif El Hammouchi où étaient planifiés toutes les opérations destinées au territoire du Sahara Occidental et la création et le démantèlement de cellules terroristes pour faire pression sur certains pays en vue d’obtenir leur soutien, dont l’Union Européenne et les Etats-Unis.
Sous les coups et l’humiliation, j’ai été enfermé dans cette prison et amené devant le médecin de la prison pour que celui-ci leur dise si je pouvais résister à la torture. Sa sentence était : « Il est fort, il convient », c’est à dire qu’ils avaient le feu vert pour les tortures les plus cruelles.
Dans une cellule, complètement dénudé et menotté, des coups partout sauf dans les points sensibles qui pouvaient mort ou évanouissement.
Après plusieurs heures de torture, des officiers m’ont demandé
– Tu sais pourquoi tu est là ?
– J’ai dit : « Non ». des coups de nouveau et la question de nouveau keske tu fais ici, Mohamed ?
après 3 jours des pires tortures, j’ai été conduit dans un bureau d’interrogatoire où il y avait Abdelhak Alkhiam, le nº 2 de la DST, le général Abdelaziz Bennani, commandant de la région sud.
-Tu vas nous dire où tu as caché les armes.
– Quelles armes ?
– Les armes qui tu as introduites de l’Algérie ou de la Mauritanie.
– Je n’ai rien introduit ni de l’Algérie ni de la Mauritanie.
– Nous avons des informations sûres que tu as introduit des armes. Nous voulons pas te garder en prison. Juste que tu nous dises où se trouvent ces armes. Nous savons qu’il se trouve à Amgala et nous savons qui était avec toi et comment vous l’avez introduit.
– Je n’ai jamais vu des armes de mes yeux.
– Si tu veux, nous pouvons te conduire par avion jusqu’au point où tu as caché les armes et ensuite tu pourras rentrer chez toi.
– Je jure que je ne sais rien des armes dont vous parlez
– Il ne veut pas parler, il est à vous
Parmi les questions qu’ils m’ont posé : Qui est le commandant d’Al Qaïda et j’ai répondu : ma grand-mère.
On m’a proposé 10 millions de DH (1 million de dollars)
A cause de ce que j’ai vécu, parler de ce sujet m’est très difficile.
Pendant 23 jours, torture systématique
Nous voulons que tu travailles avec nous.
J’ai rencontré Adil El Othmani, l’auteur de l’attentat d’Argana eet certains des impliqués dans les attentats de Casablanca de 2003. Celui qui a manipulé ces deniers n’a pas été arrêté.
Ma mission était de composer, sous la direction des services secrets marocains, un groupe de personnes qui, selon eux, ont des idées radicales, les amener au Sahara Occidental,
L’objectif est de leur accuser de vouloir attenter contre la MINURSO ou bien des personnalités dont des défenseur de l’autonomie… le but est de provoquer un acte terroriste qui aurait des conséquences sur la question sahraouie.
Fin mai 2010 : ils ont amené le groupe nommé cellule d’Amgala annoncé le 1 mai 2011
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