La France et les dictateurs africains

La France a toujours entretenu des relations diplomatiques privilégiées avec les dictateurs africains francophones. Si l’avènement de ces amitiés est un truisme en vertu des avantages mutuels qu’elles confèrent aux deux parties en présence, lorsqu’une insurrection secoue un dictateur ami à l’interne, la décision de l’Elysée d’opérer une rupture ou d’opter pour le prolongement de cette relation l’est beaucoup moins. De la Guerre froide au Printemps arabe, Paris a – à plusieurs reprises – continué d’appuyer des dictateurs amis en péril.

La France cherche à conserver ses acquis dans une crise externe où ils ne souhaitent pas intervenir militairement. Autrement dit, lorsque confrontée à une crise interne qui malmène un de ses dictateurs amis, Paris module sa politique étrangère à l’égard de celui-ci (abandon ou prolongation du soutien diplomatique) pour arriver à conserver un maximum d’influence acquise.

Image