Kosovo : chronologie et repères historiques
1989 – 1998
23 mars 1989 : réforme de la constitution serbe limitant le statut d’autonomie du Kosovo.
25 septembre 1991 : le CSNU vote l’embargo sur les armes à destination de l’ex-Yougoslavie.
Février 1998 : début des affrontements entre les forces de police et armées serbes et les forces kosovares albanaises qui feront 1 500 morts du côté kosovar albanais et 400 000 déplacés.
23 septembre 1998 : résolution 1199 du CSNU exigeant un cessez-le-feu et le retrait des forces serbes.
13 octobre 1998 : dégradation de la situation, l’OTAN autorise l’activation des ordres pour des frappes aériennes. Slobodan Milosevic accepte de retirer ses troupes, l’ordre de frappes aériennes est suspendu.
Octobre 1998 : mission de l’OSCE : Kosovo verification mission (KVM) pour superviser le retrait des forces serbes. 50 observateurs militaires français participent, à Pristina et à Mitrovica, à la mission.
1999
Janvier – mars : échec des négociations entre les parties, les forces serbes renforcent leurs effectifs au Kosovo et poursuivent les exactions à l’encontre de la population civile.
23 mars : début de l’opération Allied Forces , les frappes aériennes de l’OTAN vont durer 77 jours. Une centaine d’aéronefs français de l’armée de l’air et du groupe aéronaval participent aux opérations.
3 juin : le parlement serbe accepte le plan de retrait des forces serbes du Kosovo et du déploiement d’une force internationale.
10 juin : l’OTAN suspend ses frappes. Résolution 1244 décidant le déploiement de la mission intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et autorisant le déploiement de la force OTAN au Kosovo (KFOR) pour faire respecter le cessez-le-feu et protéger la population civile.
12 juin : déploiement de la KFOR sur le sol kosovar, la force compte 35 000 hommes. 800 000 réfugiés kosovars albanais rentrent au Kosovo tandis que 200 000 kosovars serbes le quittent.La KFOR compte jusqu’à 50 000 hommes.
2000
Restructuration de la KFOR, la France réduit ses effectifs au sein de la brigade multinationale Nord et les ramène à 5 900.
2001
14 mai : mise en place par la MINUK d’un cadre constitutionnel pour un gouvernement provisoire prévoyant, après des élections législatives, une large autonomie du Kosovo.
17 novembre : premières élections législatives du Kosovo.
2002 – 2003
fin 2002 : la France ramène ses effectifs à 4 500 hommes puis à 3 200 en 2003.
12 mars 2003 : assassinat du premier ministre serbe, gel des relations entre Belgrade et Pristina.
Octobre 2003 : reprise du dialogue entre Pristina et Belgrade.
7 novembre 2003 : des policiers kosovars, sous le contrôle de la MINUK assure la surveillance du pont de Mitrovica.
12 décembre 2003 : le CSNU approuve la stratégie dite des » normes avant le statut » qui prévoyait, qu’avant tout débat sur l’avenir statutaire du Kosovo, il convenait de réaliser d’importants progrès dans 8 domaines prioritaires et sensibles dont l’état de droit, le fonctionnement des institutions démocratiques, le retour des déplacés.
2004
Mars : violentes émeutes anti-serbes au Kosovo, la KFOR déploie 2 000 militaires en renfort, l’OTAN décide d’engager la réserve stratégique opérationnelle (SRF). La France qui assure l’alerte déploie 1 état-major tactique et 2 compagnies, 400 militaires au total.
2005
24 octobre : le CSNU approuve le principe d’ouverture de négociations sur le statut futur du Kosovo.
2 novembre : l’ONU mandate Martii Ahtisaari pour suivre les négociations entre les autorités serbes et kosovares sur le statut du Kosovo.
2006
30 octobre : les négociations sont dans l’impasse. Le Serbie adopte par référendum une nouvelle constitution affirmant notamment sa souveraineté sur le Kosovo.
2007
25 juillet : fin de la mission de Martii Ahtisaari. Le groupe de contact (Allemagne, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Russie) propose la formation d’une troïka (Etats-Unis, Europe, Russie) pour diriger les débats afin de trouver une solution négociée au futur statut du Kosovo.
10 décembre : fin de travaux de la troïka qui remet son rapport à l’ONU, signifiant un nouvel échec des négociations entre les Serbes et Kosovars. Les Kosovars d’origine albanaise annoncent leur intention de proclamer unilatéralement l’indépendance de la région, en coordination avec les Etats-Unis et l’Union européenne.
14 décembre : le Conseil européen annonce qu’il est prêt à déployer une mission civile de PESD au Kosovo.
2008
17 février : le parlement du Kosovo déclare l’indépendance de la province par un vote.
10 décembre : la mission civile de l’UE, EULEX, est opérationnelle : elle assiste le Kosovo dans le domaine de l’état de droit, principalement dans les domaines de la police, justice et douanes.
2009
12 juin : les ministres de la Défense de l’OTAN approuve le passage de la KFOR en force de dissuasion (Detterent Presence – DP). Cette annonce marque l’étape Gate 1 de la réorganisation de cette force de l’Otan compte tenu de l’évolution favorable des conditions sécuritaires au Kosovo.
2010
31 janvier : le dispositif KFOR est réorganisé et les effectifs sont réduits. A l’étape Gate 1, la KFOR passe de 13 000 à 10 000 hommes. La KFOR maintient sa capacité à intervenir sur l’ensemble du territoire avec une force légèrement plus réduite mais davantage mobile. Elle est en mesure d’être renforcée par des forces de l’OTAN en alerte. La France réduit ses effectifs de 1300 à 750 hommes.
Février : la KFOR passe d’une organisation en Task Forces à une organisation en bataillons de combat (Battle Group ). Cinq Multinational Battles Groups (MNBG) commandés par les Etats-Unis, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie et la France remplacent les cinq précédentes Task Forces.
Septembre : la KFOR est placée sous l’autorité du général allemand Erhard Bühler.
29 Octobre : le secrétaire général de l’OTAN annonce le passage à Gate 2 avec une nouvelle adaptation du dispositif de la KFOR dans le cadre du passage progressif en présence dissuasive. La force réduit à nouveau ses effectifs et passe de 10 000 à 5000 hommes. Les conditions de sécurité au Kosovo continuent de s’améliorer, les institutions locales sont de plus en plus capables d’assumer les tâches de sécurité.
La KFOR est désormais répartie en deux Battle Group mobiles et cinq JRD (Joint Regional Detachments ) répartis sur cinq zones – La France participe à celui du Nord.
2011
28 février : le bataillon multinational (MNBG) Nord, sous commandement français, est dissous. La France transfère la responsabilité de la zone Nord à la KFOR. La France arme également une composante de soutien qui opère au profit de l’ensemble des contingents déployés sur le camp de Novo Selo : environ 530 militaires (10 contingents étrangers) et un contingent de gendarmes français d’EULEX. Avec le passage à Gate 2, la Brigade franco-allemande (BFA) engage deux compagnies pour armer une partie du dispositif KFOR au Nord de la province. Au total, plus de 250 militaires de la BFA seront engagées pour une durée d’un an.
1er mars : la France reste engagée au Kosovo et maintient environ 300 hommes au sein du MNBG Est.
12 mars : fermeture du camp de Belvédère à Mitrovica où un contingent français était déployé ainsi qu’un régiment d’infanterie de la BFA. Le dispositif français reste présent sur le seul camp de Novo Selo.
18 juin : rétrocession du camp du Belvédère à la municipalité de Mitrovica après décision ministérielle en date du 31 mai.