El-Guerguerat : le tombeau de Bourita
Hier, dans la journée, un article est publié simultanément dans plusieurs sites connus et reconnus pour leur hostilité à notre pays. Reprenant mot à mot les même termes et arguments ne laissant aucun doute sur la signature du crime médiatique qu’ils souhaitaient commettre. Sans tarder, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien réagira avec vigueur. «Les parrains qui sont derrière cette manœuvre malveillante sont identifiés, ils travaillent au profil d’un pays voisin», estimera la porte-parole des AE cité par l’APS. Plus grave encore, le porte-parole des AE n’hésitera pas à designer «le service de renseignement français, dirigé par l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié «comme l’artisan de la manipulation au profit bien entendu des Marocains. L’accord conclu entre le gouvernement malien et la société russe de sécurité Wagner est en fait au cœur de la problématique. «Les poupées actionnés de l’étranger», comme les qualifiera le représentant des AE, ont volontairement choisi ce moment pour tenter d’impliquer notre pays dans cet accord. Une réponse grossière à la diplomatie algérienne qui a actionné l’ensemble de ses relais pour sensibiliser le conseil de sécurité de l’ONU autour de la question sahraouie et notamment autour de la zone tampon d’El-Guerguarat. Il faut dire que depuis la fin de l’administration Trump, les digues mises en place par le département de Bourita cèdent une à une. Face au manque de soutien des Européens qui ont quasiment tous, au mieux mis de la distance avec la démarche marocaine et au pire comme l’Espagne ou l’Allemagne affiché clairement leur colère. Seule une démarche française, pouvait voler au secours du Royaume chérifien.
Offensive diplomatique algérienne
Jeudi dernier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères «enregistre, avec intérêt, la décision du Secrétaire Général de l’ONU de nommer M. Staffan De Mistura en qualité d’envoyé personnel pour le Sahara Occidental.» Sans oublier de déplorer le retard mis pour remplacer son prédécesseur qui a démissionné depuis mai 2019. «Retard imputable à la partie marocaine», comme l’a souligné le département de Lamamra. Concernant la zone tampon d’El-Gueguarat, les dernières déclarations des officielles algériens ressemblent plutôt à des mises en garde. Le ministère des AE algérien n’hésite pas à qualifier la présence marocaine dans cette zone comme une annonce de «reprise des hostilités suite à la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines», lit-on dans le communiqué. Quelques jours plus tard, ça sera au tour d’Amar Belani de monter au créneau une seconde fois pour rappeler «l’agression lancée en novembre dernier sur le territoire sahraoui d’El-Guerguarat», exhortant au passage, «le Conseil de Sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités politiques et morales en vue de garantir le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.» Hier, dans la journée, le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à huis clos pour évoquer la question sahraouie et notamment l’occupation de la zone tampon d’El-Guerguarat afin d’aboutir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui». A un mois jour pour jour du premier anniversaire de l’occupation de la zone d’El-Guerguarat par les forces d’occupation marocaines, la seule question que se pose la communauté internationale est de savoir si les Marocains boucleront leur première année d’occupation ou s’ils seront délogés avant.
C. S.
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