Tags : Algérie, Ramadan, jeûne, mois sacré, spéculation, prix, inflation,
Le pays est à une semaine du jour J. Celui du début du mois sacré du Ramadhan. Les pouvoirs publics mettent les bouchées doubles pour être au rendez-vous. Ils font face à plusieurs défis. Il y a d’abord la disponibilité de tous les produits consommés durant ce mois. Un challenge que les contrôleurs du ministère du commerce, les juges, la police et la gendarmerie relèvent au quotidien. La guerre à la spéculation fait rage. Des locaux de stockage d’importantes quantité de denrées sont découverts chaque jours, des condamnations à de lourdes peines de prison sont prononcées à l’encontre de commerçants véreux. Une véritable bataille s’est engagée. Une bataille qu’il faut absolument gagner. Il n’existe aucune autre option pour garantir un Ramadhan serein pour les 44 millions de citoyens.
Mais la bataille de la disponibilité n’est pas la seule. Il y a aussi celle de l’inflation. Certaines hausses de prix injustifiées sont combattues au quotidien à coup de verbalisations, de fermetures de commerces et de poursuites judiciaires. D’autres hausses relèvent des circuits de distributions qu’il va falloir huiler pour amener les prix à des niveaux acceptables. Les choses s’avèrent plus compliquées en raison d’un circuit de distribution peu efficace. Mais les pouvoirs publics tentent d’y remédier par le biais de création de marchés de proximité spécial Ramadhan.
Il y a enfin l’importation. Les viandes rouges sont le principal produit qui fait l’objet de cette vaste opération d’acheminement de l’étranger de dizaines de milliers de tonnes. C’est là aussi, une bataille décisive. Il faut la gagner. Les prix de la viande ont atteint des sommets inimaginables, il y a de cela à peine quelques mois. Sur ce produit précisément, l’Etat est attendu sur les plans de la disponibilité, de la lutte contre la spéculation et l’inflation. Un véritable test de la réussite du prochain mois sacré.
Tout ce travail est destiné à préparer une période très appréciée par les Algériens car elle est synonyme de spiritualité, mais aussi d’ambiance festive et respirant la joie de vivre. Au delà des aspects matériels souvent pesant pour les finance des ménages, il faut reconnaître que le Ramadhan réussit bien aux Algériens. La détente nocturne que procure le mois sacré compense largement les soucis du quotidien, quelque soit le degrés de maîtrise par les pouvoirs publics du marché local.
Disons-le franchement, les Algériens grognent contre la hausse des prix qui coïncide avec le mois du Ramadhan, mais s’en accommodent au final, parce qu’il apporte tellement de bonne choses à la société que sitôt parti, on le regrette. Soyons donc positifs et souhaitons que cette édition 2023 sera encore une réussite, comme l’ont été tous les Ramadhans.
Par Nabil G.
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