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Coopération en défense, ventes d’armes, renseignements, exercices conjoints: Le Maroc se place sous la protection d’Israël
Le Maroc s’est lancé dans des pourparlers avec l’entité sioniste pour s’équiper de systèmes de défense israéliens très avancés, après qu’un officier supérieur des Forces armées royales (FAR), l’inspecteur d’artillerie, le général-major Mohamed Benouali, a effectué, en février dernier, sa première visite en Israël et sur ses sites militaires, selon les annonces des états-majors des armées des deux pays.
Signe de l’implantation de l’Etat sioniste dans ce pays, devenu en vertu de la signature le 24 novembre 2021, lors de la visite à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, d’un mémorandum d’entente sur les questions de sécurité avec Israël, devenant le seul pays du monde arabe à conclure un accord de défense formel avec Tel-Aviv.
Ce qui a suscité la colère en Palestine et dans le monde arabe, cette décision étant décriée comme un «coup de poignard dans le dos» alors qu’Israël continue d’occuper la Cisjordanie et El Qods et d’assiéger la bande de Ghaza.
Même les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’Etat hébreu depuis des années (Emirats arabes unis, Egypte, Jordanie, Bahreïn) ne sont pas allés jusqu’à ce degré de dépendance sécuritaire et militaire, englobant une coopération étroite en matière de défense, d’acquisition d’armes, d’exercices conjoints et le partage de renseignements.
Ce qui accroît les risques d’exacerbation d’éventuels conflits armés avec les pays de la région, sachant le rôle déstabilisateur d’Israël pour élargir son influence.
Cela intervient au moment où Rabat cherche à tout prix à masquer son échec économique et les foyers de tension montants d’une population lasse de la pauvreté et des inégalités sociales.
La visite de Mohamed Benouali a été annoncée tout d’abord par le porte-parole de l’armée israélienne pour les médias arabes, Avichay Adraee, qui a affirmé qu’il s’agissait de sa première visite en Israël dans «le cadre du renforcement de la coopération et des relations entre les forces d’artillerie israéliennes et marocaines».
«La délégation marocaine a visité plusieurs sites militaires pour examiner de plus près les défis militaires sur le terrain de l’artillerie israélienne», a ajouté le même responsable dans un tweet repris par le media «Middle East Monitor».
L’armée israélienne a publié sur ses comptes des réseaux sociaux des photos de Benouali visitant des sites militaires israéliens, accompagné de ses homologues israéliens.
Avichay Adraee et les Forces armées royales marocaines ont publié l’information sur les réseaux sociaux, accompagnée des drapeaux des deux pays, mais sans préciser quand exactement la visite a eu lieu, ni sa durée.
A la suite de la visite du commandant de l’artillerie royale marocaine en Israël, les deux Etats ont signé un protocole d’accord sur la mise en œuvre des efforts de coopération en matière de défense.
Les FAR ont commandé les lance-roquettes PULS, un système de lanceur de missiles multi calibre avec une portée capable d’atteindre une distance de 300 km, un nouveau système d’artillerie de haute technologie développé par la société israélienne Elbit Systems, a rapporté la page «FAR-Maroc» sur Facebook, réputée proche de l’état-major marocain.
Parmi les caractéristiques de ce système figure la possibilité de tirer une large gamme de roquettes ainsi que des missiles guidés. Il est l’équivalent du HIMARS américain et offre des capacités défensives éprouvées et de haut niveau, selon la fiche technique fournie par le site «Atalayar.com».
Selon la même source, l’artillerie marocaine envisage depuis des mois l’achat de nouveaux armements israéliens, et la visite du commandant de l’Artillerie royale marocaine en Israël fait partie de ce dossier, notamment avec les armements dont le Maroc a un besoin urgent, comme les radars de contre-batterie et les lance-roquettes multiples.
Le Maroc compte également acquérir le système de communication et de commandement tactique (C2) Combat NG, développé par la même société de défense israélienne Elbit Systems, d’après le site algérien spécialisé «Menadefense».
Il s’agit d’une solution C4I complète, utilisée pour la sécurisation des frontières, destinée à l’artillerie de campagne et la défense aérienne, intégrant des technologies de pointe pour délivrer avec précision une puissance de feu létale, avec l’intégration d’applications et ordinateurs tactiques, des systèmes de conduite de tir, des communications radio avancées et une large gamme de capteurs.
En gros, ce système permet de fusionner les données récoltées sur le terrain comme les positions des batteries et celles de l’ennemi en donnant des coordonnées exactes aux différents batteries, facilitant ainsi leur travail et permettant un retrait plus rapide.
Le Maroc et Israël ont régulièrement développé des liens militaires depuis que les deux pays ont signé les accords d’Abraham négociés par les Etats-Unis en 2020 pour établir des relations diplomatiques.
En septembre 2022, le lieutenant marocain Belkhir el-Farouk a été le premier responsable militaire arabe à effectuer une visite publique en Israël, participant à la conférence internationale sur l’innovation opérationnelle organisée par l’armée israélienne.
Quelques semaines auparavant, le chef de l’armée israélienne de l’époque, Aviv Kochavi, s’est rendu au Maroc et a rencontré el-Farouk, avec des discussions sur «les opportunités de coopération militaire, à la fois dans les exercices et la formation, ainsi que dans les domaines opérationnel et de renseignement».
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