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S’il est une chose à dire sur le mécontentement de Tebboune exprimé lors du dernier conseil des ministres, c’est qu’il n’augure rien de bon pour le gouvernement.
En effet, comment désavouer l’action d’un staff ministériel avec autant de vigueur si ce n’est que Tebboune a fait le constat d’échec de certains départements à gérer les secteurs dont ils ont la responsabilité ? Lui d’habitude si pondéré, compréhensif, quant au fait que la réussite des réformes doit prendre son temps ? Force est de constater que certains ont pris tout leur temps sans réelle efficacité, tandis que d’autres se sont précipités pour prendre des décisions qui n’ont été bénéfiques à personnes, et c’est là où le bât blesse.
En effet, la dépêche de l’APS qui a relevé que «le Président est réellement en colère, il n’est pas du tout content de la cadence de traitement de nombreux dossiers par le gouvernement» est on ne peut plus explicite que le fait certains ministres commencent à compter les dernières heures qui leur restent au sein du gouvernement.
Il faut dire que l’appréciation de l’agence officielle est argumentée par des critiques sur «des échéances très élastiques, des chiffres approximatifs, des décisions qui perturbent le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques». Tous ces manquements et inefficacité des membres de l’Exécutif «ont fait sortir le Président de ses gonds», rapporte la dépêche. Aussi, la critique dirigée contre certains responsables ne souffre d’aucune ambiguïté derrière laquelle on peut se cacher.
«Quand le Président parle de l’autorité de l’État, certains comprennent «autoritarisme», quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent «protectionnisme»», souligne-t-on, tout en notant que «le Président n’a, à aucun moment, «ordonné» la destruction de constructions illicites». Un grave reproche qui met en évidence la défaillance de certains responsables plus enclins à voir la main qui désigne le but, que le but lui- même.
Force est de reconnaitre que pour certains la fin de mission est plus qu’évidente, surtout après un constat d’échec aussi flagrant que celui de la maitrise du marché national et de ses rouages, ce qui a fait dire au rédacteur de la dépêche que «le Président œuvre pour une Algérie ouverte sur le monde, non pas pour un pays fermé».
Le chef de l’État «n’a, à aucun moment, interdit les importations, ‘’l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde », les importations sont nécessaires» est t’il souligné. Et d’ajouter : «Il a plutôt exigé la fin de l’anarchie. Comprendre : pas d’importations de produits dont le citoyen n’a aucun besoin. Il a exigé d’assainir le secteur pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffrent en milliards de dollars.»
Reste que pour le citoyen lambda, un bon coup de balai dans les rangs serait salutaire pour que le gouvernement puisse repartir d’un bon pied.
Amira Mey
Fil d’Algérie, 22/02/2023
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