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Bruxelles espère que l’Espagne et l’Algérie résoudront la crise commerciale mais prévient qu’elle agira si nécessaire
Elle rappelle que le commerce est une compétence de l’UE et prévient qu’elle ne tolérera pas de mesures contre les États membres.
MADRID/BRUXELLES, 17 fév (EUROPA PRESS) – La Commission européenne a déclaré vendredi qu’elle avait bon espoir que l’Espagne et l’Algérie parviendraient à résoudre la crise commerciale résultant de la suspension du traité d’amitié par Alger en juin dernier, mais a précisé que, la politique commerciale étant dévolue à Bruxelles, elle suit de près la question et agira si nécessaire.
Le gouvernement algérien a décidé de suspendre le traité d’amitié en juin dernier, décision suivie d’un ordre de gel des transactions bancaires, qui a ensuite été annulé. Ces deux décisions ont affecté le commerce de l’Espagne avec le pays du Maghreb, et l’Espagne a demandé à Bruxelles d’intervenir.
Selon la porte-parole de la Commission en charge du commerce, Miriam García Ferrer, Bruxelles a depuis lors « régulièrement fait part de ses préoccupations concernant les implications commerciales » de la décision d’Alger, « en particulier les exportations bloquées depuis l’Espagne ».
Dans une interview accordée à Europa Press, le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, a reconnu début janvier que des problèmes subsistaient dans certaines opérations commerciales et que, lorsque cela se produisait, le gouvernement le notifiait à la Commission européenne, seul organe habilité à agir sur cette question.
Ces notifications ont à leur tour été transmises par la délégation de l’UE à Alger aux autorités algériennes, et la question a également été abordée lors d’une réunion technique tenue fin novembre, ainsi que lors d’une réunion du sous-comité commercial UE-Algérie tenue le 8 décembre, selon des sources de l’UE, qui ont précisé que le gouvernement algérien s’est engagé à traiter les expéditions bloquées au cas par cas.
UNE SOLUTION DANS LES MEILLEURS DÉLAIS
« L’Algérie est un partenaire important de l’UE au sud de la Méditerranée et un acteur clé de la stabilité régionale », a reconnu la porte-parole de la Commission. Bruxelles espère donc qu' »au nom de notre amitié forte et de longue date, une solution sera trouvée dès que possible pour le rétablissement complet de relations commerciales et d’investissement sans restriction ».
« Le dialogue devrait aboutir à des résultats concrets », a insisté la porte-parole du Commerce, qui a précisé que Bruxelles continuera à se coordonner avec le gouvernement espagnol sur cette question et « évaluera les implications » des restrictions commerciales qui pourraient être contraires à l’accord d’association UE-Algérie.
À cet égard, la Commission européenne a rappelé que « la politique commerciale est une compétence exclusive de l’UE » et que, par conséquent, Bruxelles « est prête à s’opposer à tout type de mesure appliquée contre un État membre ».
« Nous continuerons également à analyser tous les moyens possibles, y compris au niveau politique, pour s’attaquer aux barrières commerciales algériennes », a prévenu le porte-parole dans des déclarations à Europa Press.
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Bruxelles est confiante dans le fait que l’Espagne et l’Algérie vont résoudre la crise commerciale mais prévient qu’elle agira si nécessaire.
Elle rappelle que le commerce est une compétence de l’UE et prévient qu’elle ne tolérera pas de mesures à l’encontre des États membres.
MADRID/BRUXELLES, 17 fév (EUROPA PRESS) – La Commission européenne s’est déclarée vendredi confiante dans la capacité de l’Espagne et de l’Algérie à résoudre la crise commerciale résultant de la suspension du traité d’amitié par Alger en juin dernier, mais a précisé que, la politique commerciale étant dévolue à Bruxelles, elle suit de près la question et agira si nécessaire.
Le gouvernement algérien a décidé de suspendre le traité d’amitié en juin dernier, décision suivie d’un ordre de gel des transactions bancaires, qui a ensuite été annulé. Ces deux décisions ont affecté le commerce de l’Espagne avec le pays du Maghreb, et l’Espagne a demandé à Bruxelles d’intervenir.
Selon la porte-parole de la Commission en charge du commerce, Miriam García Ferrer, Bruxelles a depuis lors « régulièrement fait part de ses préoccupations concernant les implications commerciales » de la décision d’Alger, « en particulier les expéditions bloquées depuis l’Espagne ».
Dans une interview accordée à Europa Press, le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, a reconnu début janvier que des problèmes subsistaient dans certaines opérations commerciales et que, lorsque cela se produisait, le gouvernement le notifiait à la Commission européenne, seul organe habilité à agir sur cette question.
Ces notifications ont à leur tour été transmises par la délégation de l’UE à Alger aux autorités algériennes, et la question a également été abordée lors d’une réunion technique tenue fin novembre, ainsi que lors d’une réunion du sous-comité commercial UE-Algérie tenue le 8 décembre, selon des sources de l’UE, qui ont précisé que le gouvernement algérien s’est engagé à traiter les expéditions bloquées au cas par cas.
UNE SOLUTION DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS
« L’Algérie est un partenaire important de l’UE au sud de la Méditerranée et un acteur clé de la stabilité régionale », a reconnu le porte-parole de la Commission. Bruxelles espère donc qu' »au nom de notre amitié forte et de longue date, une solution sera trouvée dès que possible pour le rétablissement complet de relations commerciales et d’investissement sans restriction ».
« Le dialogue devrait aboutir à des résultats concrets », a insisté le porte-parole du Commerce, qui a précisé que Bruxelles continuera à se coordonner avec le gouvernement espagnol sur cette question et « évaluera les implications » des restrictions commerciales qui pourraient être contraires à l’accord d’association UE-Algérie.
À cet égard, la Commission européenne a rappelé que « la politique commerciale est la compétence exclusive de l’UE » et que, par conséquent, Bruxelles « est prête à prendre position contre tout type de mesure appliquée contre un État membre ».
« Nous continuerons également à analyser tous les moyens possibles, y compris au niveau politique, pour nous attaquer aux barrières commerciales algériennes », a prévenu la porte-parole dans des déclarations à Europa Press.
CRITIQUES DE L’ALGERIE A L’ENCONTRE DE L’ESPAGNE
Jeudi, un haut fonctionnaire du ministère algérien des affaires étrangères a critiqué l’Espagne à la suite des déclarations faites lors d’une visite à Castellón par Denis Redonnet, directeur général adjoint et chef de la mise en œuvre de la politique commerciale de l’UE, qui a reconnu que cette crise était une cause de « grande préoccupation pour l’UE » et que Bruxelles suivait de près la question.
Le responsable algérien a reproché au chef de la Commission européenne de ne rien dire « de l’attitude obstructionniste du gouvernement espagnol, qui bloque l’adoption des priorités de partenariat, négociées et conclues il y a des mois dans le cadre de la politique de voisinage de l’UE ».
Il lui a également reproché de « garder le silence sur l’attitude irresponsable » de l’Espagne, « qui utilise abusivement la règle du consensus pour bloquer la convocation du Conseil d’association », l’organe qui, selon l’accord d’association entre l’UE et l’Algérie, doit traiter « toutes les questions politiques, économiques et commerciales ».
Il a précisé que « ces gestes et pressions de l’Espagne sont contre-productifs et ne nous impressionnent pas », dans une nouvelle escalade de la crise qui a débuté en mars dernier suite au soutien exprimé par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, et qui a conduit Alger à rappeler son ambassadeur à Madrid pour consultations, qui n’est toujours pas rentré.
Source : Europa Press
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