Tunisie, Référendum, Constitution, Kaïs Saïed,
Les Tunisiens sont appelés aujourd’hui aux urnes pour voter lors d’un référendum sur le projet de la nouvelle Constitution, pour retourner à un processus démocratique « normal » et atteindre la stabilité politique, économique et sociale.
La campagne électorale qui a été lancée le 3 juillet dernier a pris fin samedi, jour du début de vote pour les Tunisiens résidant à l’étranger dont le scrutin se poursuivra jusqu’à lundi. Au total, 348.876 expatriés tunisiens sont inscrits sur les listes électorales sur près de 9,3 millions, dans un pays de 12 millions d’habitants. Selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), les résultats du référendum seront annoncés mardi, pour être ensuite soumis aux recours, et les résultats définitifs seront annoncés au plus tard le 27 août prochain. Le président tunisien, Kaïs Saïed, avait insisté lors d’un Conseil des ministres sur le rôle clé du peuple pour passer d’une Constitution qui aurait conduit l’Etat à « l’implosion », à une Constitution traduisant la volonté des Tunisiens.
Dans une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique qu’il traverse depuis plusieurs mois, dévoilée en décembre, le président tunisien avait annoncé un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet, avant des législatives le 17 décembre. Plusieurs partis et associations de la société civile ont soutenu la démarche du président Kaïs Saïed et appelé à voter « Oui » pour faire sortir le pays de l’impasse. Le président du parti « Alliance pour la Tunisie », Sarhane Nasri, a appelé ainsi à voter en faveur du projet de la nouvelle Constitution, pour mettre fin à l’état d’exception, retourner à un processus démocratique « normal » et atteindre la stabilité politique, économique et sociale.
Pour Sarhane Nasri, « jeter les bases de la prochaine phase nécessite, avant tout, un Parlement qui représente le peuple tunisien, qui sera chargé d’élaborer les amendements nécessaires de la Constitution. Quant à la Centrale syndicale (UGTT), elle a laissé le libre choix à ses adhérents de voter pour ou contre.
Pour rappel, en mars dernier, Kaïs Saïed avait annoncé la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement), affirmant que le pays était « ciblé par une tentative désespérée de coup d’Etat ». « Ma responsabilité est de protéger l’Etat, ses institutions et son peuple », avait dit M. Saïed, en évoquant une réunion « illégale » de l’Assemblée des représentants du peuple, dont les activités sont déjà suspendues depuis juillet dernier.
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