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La société chinoise spécialisée dans le phosphate «Molybdenum» a annoncé, dans un message adressé à l’Observatoire Western Sahara Resource Watch (WSRW), avoir renoncé de manière définitive à l’acquisition de roches de phosphate pillées du Sahara occidental occupé.
Par Hani T.
En 2020, l’Observatoire a suivi les camions ayant transporté les roches de phosphate à partir du port de Santos (Brésil) à une zone industrielle fermée, a précisé le WSRW dans communiqué publié sur son site électronique.
Selon les informations recueillies par l’Observatoire à partir du site en question, d’autres importateurs impliqués dans le commerce de phosphate provenant du Sahara occidental avaient été identifiés, dont la première est la société brésilienne relevant de la société chinoise «Molybdenum» qui a refusé de donner des informations aux médias locaux après avoir reconnu l’illégalité de son activité.
La société chinoise a annoncé aux investisseurs qu’elle cessera toute importation de phosphate provenant du Sahara occidental à l’avenir par ses sociétés en Chine et au Brésil, a noté le communiqué du WSRW.
Par ailleurs, une société canadienne avait annoncé la suspension de ses importations de phosphate en provenance du Sahara occidental depuis 2018 en raison des pressions exercées par ses investisseurs, ce qui a conduit à la réduction des exportations de près de 50 %.
Depuis, le Maroc cherche de nouveaux investisseurs mais sans succès. En revanche, les exportations de phosphate vers le Mexique avaient repris en juillet 2021, en dépit du fait d’être un Etat reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique et avec laquelle il entretient des relations diplomatiques.
Lettre des sénateurs à Blinken : le Front Polisario exprime sa satisfaction
Le représentant du Front Polisario aux Etats-Unis, Mouloud Said, a exprimé, jeudi, sa satisfaction concernant la lettre adressée par dix sénateurs américains au Secrétaire d’Etat, Antony Blinken, dans laquelle ils l’interpellent sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
Le diplomate sahraoui a indiqué, dans une déclaration officielle, qu’un «certain nombre de sénateurs ont écrit au Secrétaire Blinken au sujet de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, demandant à l’administration de faire en sorte que le volet relatif à la surveillance des droits de l’homme soit inclus dans le mandat de la Minurso (Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental)».
Le diplomate a exprimé au nom du peuple sahraoui «sa gratitude aux sénateurs américains pour leur prise de position».
Dix sénateurs américains ont adressé mercredi une lettre au Secrétaire d’Etat, Antony Blinken, dans laquelle ils l’interpellent sur la situation alarmante des droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental occupé.
La lettre a été signée, entre autres, par le président de la Commission de défense du Sénat, James M. Inhofe, le sénateur du Vermont, candidat aux primaires démocrates, Bernard Sanders et le sénateur membre sénior et ancien président de la commission judiciaire du Sénat, Patrick Leahy.
«Nous vous exhortons à réaffirmer le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, à plaider pour la libération des prisonniers politiques et à protéger la liberté d’expression pour chaque Marocain et Sahraoui», ont plaidé les sénateurs.
Appelant le Secrétaire d’Etat à se concentrer sur les violations des droits de l’homme contre les militants sahraouis au Sahara occidental occupé et au Maroc, les sénateurs ont souligné la nécessité d’inclure un volet relatif à la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental).
«Alors que l’ONU prépare le renouvellement du mandat de la Minurso, nous vous demandons de faire le nécessaire pour permettre à l’ONU de surveiller les conditions des droits de l’homme dans la région et continuer à soutenir l’autodétermination», ont-ils souligné.
En décembre 2020, l’ex-président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, allant à contresens des positions américaines sur la question. Cette proclamation a été largement critiquée dans le monde mais aussi aux Etats-Unis et au sein même du parti républicain auquel appartient Donald Trump.
Le Groupe de Genève appelle Guterres à faire respecter les droits de l’homme au Sahara occidental
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits humains au Sahara occidental a appelé, vendredi, le Secrétaire général de l’ONU à agir de manière forte en faveur du respect des droits de l’homme au Sahara occidental, tout en critiquant son rapport sur la situation dans les territoires occupés.
«Les organisations soussignées demandent au Secrétaire général de l’ONU de rétablir la confiance et d’inspirer l’espoir au Sahara occidental en agissant de manière ferme et cohérente pour les droits de l’Homme, y compris le libre exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale», soutiennent, dans un communiqué, les 301 organisations qui composent le Groupe de Genève.
Les signataires «expriment leurs plus profondes préoccupations concernant le silence persistant du Secrétaire général de l’ONU sur les violations systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire de la part du Royaume du Maroc dans le territoire non autonome du Sahara occidental qu’il occupe».
«Le contenu de son dernier rapport sur la situation concernant le Sahara occidental ne permet pas d’identifier le Secrétaire général comme l’incarnation des idéaux des Nations unies et porte-parole des peuples du monde, en particulier ceux qui sont pauvres et vulnérables», ont-ils déploré.
Le Groupe rappelle que «le Sahara occidental est le seul territoire non autonome listé par le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux qui n’a pas de puissance administrante faisant rapport au Secrétaire général», relevant que «l’ONU et son Secrétaire général ont une responsabilité première envers le peuple du Sahara occidental».
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