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Le Maroc engage le cabinet d’avocats Díaz-Bastien pour répondre aux allégations d’espionnage des Espagnols
Le Maroc a engagé le cabinet d’avocats Ernesto Díaz-Bastien pour répondre devant la justice aux informations faisant état de l’espionnage présumé de citoyens espagnols par le logiciel d’espionnage Pegasus, de la société israélienne NSO.
Le Maroc a engagé le cabinet d’avocats Ernesto Díaz-Bastien pour répondre judiciairement aux rapports d’espionnage présumé de citoyens espagnols par le logiciel espion Pegasus, de la société israélienne NSO.
C’est ce qu’a indiqué le cabinet d’avocats dans un communiqué dans lequel il explique avoir reçu la mission professionnelle du pays marocain d’engager une action en justice devant les tribunaux espagnols pour la « publication répétée sur le territoire espagnol de prétendues nouvelles fausses, malveillantes et calomnieuses à l’encontre du Royaume du Maroc et de certains de ses citoyens et fonctionnaires sur un prétendu espionnage illégal de citoyens espagnols ». Ils ont également critiqué le fait que cela se soit produit dans d’autres pays, comme la France, « de manière concertée et coordonnée ».
À cet égard, ils ont assuré que le Maroc « n’a jamais acquis ni utilisé » le logiciel d’espionnage Pegasus, de la société israélienne NSO, et que les informations diffusées « dernièrement à ce sujet sont fausses et malveillantes ».
« Ceux qui ont affirmé ou affirment le contraire devront en répondre devant les cours de justice », conclut le communiqué.
Le parquet marocain a annoncé le 22 juillet l’ouverture d’une enquête sur les accusations « fausses » portées par les médias internationaux sur le rôle présumé du pays dans des actes d’espionnage via l’utilisation de Pégase, après que le Maroc a été accusé d’espionner le président français Emmanuel Macron.
Il a demandé à la Brigade nationale de la police judiciaire de mener une « enquête approfondie » sur cette affaire afin « d’établir les responsabilités et les conséquences juridiques qui en découlent ».
Le gouvernement marocain, l’un des accusés de cet espionnage présumé, a rejeté les accusations et dénoncé une « campagne médiatique » contre Rabat, tout en demandant à l’organisation non gouvernementale Amnesty International et au consortium Forbidden Stories, qui a publié une enquête sur l’utilisation de Pegasus à des fins d’espionnage, de présenter des « preuves tangibles » de leur implication dans ces activités.
L’enquête sur cet outil est menée par le consortium médiatique Histoires interdites, basé à Paris, qui indique que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones eux-mêmes grâce à une analyse médico-légale effectuée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.
CAS PEGASUS
Une enquête du « Washington Post » a révélé une liste de 50 000 téléphones dans le monde qui pourraient être ciblés par le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO. Parmi les utilisateurs de ces téléphones figurent des journalistes, des militants et des hommes d’affaires, entre autres personnalités.
La liste des téléphones qui auraient été espionnés par les gouvernements à l’aide de Pegasus comprend, par exemple, l’épouse et la fiancée du journaliste dissident saoudien Yamal Khashogi, qui a été assassiné dans le consulat saoudien à Istanbul. Les journalistes de CNN, The Associated Press, Voice of America, The New York Times, The Wall Street Journal, Bloomberg, Le Monde, Financial Times et Al Jazeera sont également visés.
Le logiciel Pegasus de NSO est utilisé pour accéder aux téléphones portables des terroristes, des trafiquants et des pédophiles, mais Amnesty et d’autres organisations de défense des droits de l’homme affirment qu’il a également été utilisé à d’autres fins par des gouvernements.
Le logiciel espion est installé lorsque l’utilisateur clique sur un lien à partir de son téléphone et est utilisé pour collecter des courriels, des appels et des messages texte. Il peut parfois être installé sans le lien, selon le Washington Post, qui précise que de plus amples informations seront révélées dans les trois prochains jours.
La NSO, consultée avant la publication de l’article, a nié que sa technologie ait été utilisée pour espionner M. Khashogi et a souligné les erreurs et les conclusions hâtives de l’enquête.
Alerta, 07/08/2021
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