Hespress, un média électronique de grande audience dont on dit qu’il est proche des monarchies du Golfe traite Aboubakr Azaitar de « voleur » et « escroc » attaché au souverain alaouite depuis trois ans.
Dans un articlé paru le 1er mai 2021, Hespress n’a pas léchiné lorsqu’il rappelle les antécédents judiciaires de l’ami intime du roi du Maroc, Aboubakr Azaitar : » Vol, extorsion, fraude, violence physique, association de malfaiteurs, vol avec récidive, fraude informatique, conduite sans permis, agression, trafic de drogue, faux et résistance à l’arrestation « .
Les trois frères Azaitar sonr originaires de la région du Rif dont les parents ont émigré en Allemagne. La presse locale les a surnommé les « gangsters de Ferrari » parce qu’ils auraient volé une voiture Ferrari.
Depuis trois ans ils ont pratiquement déménagé chez Mohammed VI avec lequel ils partagent les vacances et les loisirs. Lors de la commémoration du 44ème anniversaire de la Marche Verte, ils ont été à la tête d’évenements officiels. « C’est incroyable à quel point il prend soin de nous », a écrit Abou Bakr pour exprimer sa joie pour le traitement que le souverain marocain leur accorde.
Selon El Confidencial, « la proximité avec Mohamed VI, dans un pays où le roi est tout, confère aux Azaitars un prestige exorbitant. « (…) ils n’ont pas perdu une occasion d’exploiter cette bonté royale et d’en profiter pour agir à leur guise », indique le site Hespress. Le Maroc est « considéré (par eux) comme un immense quadrilatère qui leur appartient (…) », ajoute-t-il. Il conclut par une question qui, selon Hespress, est « sur toutes les lèvres : que font encore ici les gangsters de Ferrari ? ».
« Le journal évoque certains des scandales dont ils ont été les vedettes. De la capitainerie de la marina de Bouregreg, à côté de Rabat, ils ont réprimandé Abou Bakr, en mai 2019, pour être entré dans l’enceinte en jet-ski et un agent l’a enregistré pour pouvoir ensuite le sanctionner. L’athlète a arraché le téléphone portable de la femme. Sept mois plus tard, il s’introduit aux urgences de l’hôpital Avicenne de Rabat pour vérifier si elles sont prêtes à faire face à la pandémie et finit par « déverser des flots d’insultes » sur les médecins et les infirmières, qu’il accuse d’être « corrompus » et promet de les « rééduquer », écrit le journal espagnol.
« Sur les réseaux sociaux, les trois sont exhibés, notamment Omar, avec un véhicule Mercedes Brabus 800, estimé à 200 000 euros ; avec une Rolls-Royce, qui dépasse le demi-million ; avec une montre Patek Philippe Nautilus, estimée à plus de 200 000, note « Hespress ». « Ils mettent en avant leur mercantilisme, leur arrogance, leur exhibitionnisme scandaleux avec leurs torses nus bombés, paradant comme des paons », explique le chroniqueur, rappelant que sur certaines photos, ils posent nus à partir de la taille en montrant leur musculature », ajoute la même source.
El Confidencial rappelle que « lorsque « Le Crapouillot Marocain » a rapporté que Lalla Salma n’obéïssait pas son époux, la princesse avait déjà disparu de l’entourage du monarque et n’avait pas été vue en public depuis plus de trois mois. Lorsque « Hespress » a publié samedi sa terrible description des frères Azaitar, ceux-ci étaient encore attachés au monarque, selon des sources familières de la maison royale marocaine ».
« Si l’article du « Crapouillot Marocain » a probablement été encouragé par le roi lui-même ou par des membres de la famille royale en désaccord avec Lalla Salma, celui d' »Hespress » a dû être rédigé par les plus proches collaborateurs du souverain alaouite. Ils tentent ainsi de faire pression sur Mohammed VI par le biais de la presse pour qu’il éloigne ces trois frères, dont les maladresses pourraient finir par nuire à la monarchie. Peut-être a-t-elle été inspirée, spéculent les élites de Casablanca ou de Rabat, par Fouad Ali el Himma, le principal conseiller royal qui, depuis que cette dangereuse amitié s’est installée, tente de se débarrasser des « gangsters de Ferrari ». L’article de « Hespress » donnera-t-il plus de poids à leurs arguments ? », conclue-t-il.
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