A Sfax, trois personnes ont été arrêtées pour appartenance à une cellule takfiriste, a annoncé mercredi un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.
Les terroristes appréhendés par les services antiterroristes étaient en possession d’une quantité importante d’ammonitrate et de matières premières utilisées dans la fabrication d’explosifs ainsi que d’armes blanches.
La Tunisie a été frappée par plusieurs attentats et lutte contre des groupes armés et les trafics en tout genre à ses frontières.
– L’attentat perpétré le 29 octobre 2018 à l’avenue Habib Bourguiba, est le deuxième qui frappe le centre de Tunis, après trois ans, de l’attentat du 24 novembre 2015, contre un bus de la garde présidentielle, à l’avenue Mohamed V. L’élément nouveau de cette nouvelle attaque suicide est qu’il a été perpétrée par une femme.
– Le 8 juillet 2018, une mine a explosé tuant six agents de la garde nationale près de la frontière tunisienne avec l’Algérie, dans le secteur d’Aïn Soltan, dans la province de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie).
– Le 4 décembre 2017 : Démantèlement d’une cellule terroriste à Sfax et l’arrestation de ses trois membres.
– Octobre 2016 : Démantèlement de deux cellules terroristes et arrestation de 3 takfiris et arrestation de 10 personnes pour suspicion d’adhésion à une organisation terroriste.
Pour rappel, en 2015, le parlement tunisien a rétabli la peine de mort pour les personnes jugées coupables de terrorisme. « Cette loi va rassurer le citoyen», a déclaré à cette occasion le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur.
A l’instar des autres pays touchées par le terrorisme, les régions les plus touchées par la précarité constituent le berceau principal de l’idéologie extrémiste. C’est cette précarité qui a poussé lundi un journaliste à se donner la mort par immolation. Abdel Razzaq Zorgui, 32 ans, s’est immolé par le feu le 24 décembre pour dénoncer le chômage et la dégradation de la situation économique dans la région de Kasserine, l’une des plus pauvres du pays.