Quand les Gilets Jaunes font vasciller la Macronie, elle est prête à gazer le pays

Après avoir gazé Paris pour préserver la Macronie, le général d’opérette Castaner se présente sur le champs de bataille vidé de la plèbe, surpris que finalement la révolution n’ait pas eu lieu. S’il l’avait fallu, il aurait sorti les chars. Son bon roi, lui, annonce un Haut conseil. Il faut réchauffer le climat populaire.

Le temps est peut-être venu pour les Gilets Jaunes d’habiller le Gilet Tricolore, celui qui fait si peur …

Dans tout le pays, après une semaine d’action, les périphériques ont revêtu leur Gilet jaune, pris leur courage à deux mains, ceux qui ont pu sont montés à la capitale, à pied, sur leur monture ou par tout autre moyen.

Le bon roi a déterminé un périmètre de sécurité, il savait que le peuple était en colère, mais lui avait d’autres priorités. Il doit s’occuper des violences faites aux femmes, du climat, de l’armée européenne. Il n’a pas de temps à perdre avec ces hommes et ces femmes qui doivent piocher dans leur Livret A pour joindre les deux bouts, pour ceux qui ne comprennent plus très bien dans quel pays ils vivent.

Son général d’opérette a pris les choses en main, le responsable est trouvé, pour l’occasion l’on passe de l’habituelle « extrême » droite à l' »ultra » droite, gauche, bref comment peut-on être contre le bon roi sans être un ultra ?

A Paris, le peuple de France se regroupe, sur la plus belle avenue du monde, les forces de l’ordre les laissent entrer et ils les applaudissent.

Le risque est grand pour ceux qui occupent le Royaume de France – il faut dire que ce bon peuple demande le retour de l’Etat et la police est la première porte de cet Etat. Dont les occupants ne veulent surtout pas le retour. Ces deux forces capitales pourraient s’entendre. Ils sont appelés à s’entendre. Les drapeaux sortent, ce qui fait extrêmement peur aux analystes du régime présents sur ses plateaux BFM, stigmatisant drapeau et droite extrême. Le peuple serait autre, celui de France est inquiet pour les migrants, les agressions contre les femmes, il ne s’abaisserait certainement pas au niveau d’un drapeau et d’un hymne national ! Le point de crise est atteint avec la Marseillaise qui retentit. A Paris et ailleurs. Il y a péril en la demeure.

Les casseurs font à point nommé leur entrée – et le gazage peut commencer. L’alliance n’aura pas lieu. Pour l’occasion, la Macronie ressort même les canons à eau, ceux qui avaient été discrédités depuis les manifestations d’infirmières. Le risque est grand, on ne plaisante pas avec le peuple, on l’écrase lorsqu’on ne peut le satisfaire. Les grenades assourdissantes sont aussi employées, il faut dire que dès le milieu de l’après-midi, le gazage de la ville fut à ce point intensif, que les forces de l’ordre risquèrent la rupture de stock. Pendant ce temps sur les plateaux BFM, les spécialistes de se féliciter de l’amélioration des gaz, ils asphyxient beaucoup plus vite. Aucun parallèle ne sera fait …

Les ouvriers journalistiques du régime s’emploient toute la journée, la peur au ventre, à discréditer ce peuple en colère, qui résiste, qui ne se rend pas, qui demande le départ du bon roi, de son régime, de ses protégés. Qui ose demander que l’on s’occupe de lui au lieu de gentiment continuer à se taire, à protéger les migrants, à balancer son porc, à être tolérant en s’oubliant. Cet égocentrisme est absolument déplacé …

Lorsqu’en direct la question est posée de savoir pourquoi l’on ne peut pas laisser finalement, et encadrer, la Marche jaune sur les Champs-Elysées, l’un des responsables d’un syndicat de police affirme tranquillement que l’on ne peut décemment pas laisser la plus belle avenue du monde, à une époque où les gens ont le droit sacré de faire leurs courses de Noel, … « à ces gens-là » (sic). Business is business, rien de personnel. Et chacun à sa place.

Ces gens-là ont fait des barricades, ont occupé le terrain et tout a été lancé contre ces gens-là. S’il l’avait fallu, la Macronie aurait certainement lancé les chars. L’on ne plaisante pas avec ces gens-là.

Et les caméras ont été braquées sur les violences, faisant oublier le fond du problème. Faisant oublier que, malheureusement, ce régime n’a tremblé que le temps des barricades, pour ensuite reprendre sa morgue naturelle. Alors il a tenté de diminuer l’importance de cette vague populaire – dont les chiffres sont très en baisse, si si. Mais d’autres contestent, et le nombre et la forme. Qui est restée calme sur l’ensemble du territoire de ce beau Royaume de France. Et la Macronie reconnaît avoir donné des ordres à la justice – la mettant aux ordres d’une politique et non de la loi.

Le soir, une fois le mouvement populaire gazé et écrasé, le régime respire. Il est toujours là. Les gens sont rentrés chez eux, car à la différence des fausses révolutions populaires, où les manifestants sont professionnels et rémunérés, ici, les gens ont de véritables problèmes et il faut bien aller travailler. Le régime macronien voit avec bonheur l’absence de structure politique apte à capitaliser cette montée populaire. Les syndicats dans leur très grande majorité ont déjà été totalement vidés de leur substance et sont gentiment restés à leur place, à se réchauffer à la gamelle du régime.

Le bon roi se fend alors d’une déclaration : rien ne changera, les taxes augmenteront. Car telle est ma volonté.

La posture les mains écartées devant rappeler un « Je vous ai compris » avant la trahison qui a suivi permet de comprendre quelle sera la ligne choisie: la création d’un Haut Conseil pour le climat. Car finalement la chute du niveau de vie des gens, on s’en fou. La transition écologique ça a quand même plus de gueule !

80% des Français qui soutiennent le mouvement. Quel que soit le nombre de personnes dans la rue, ça ne change rien. 80% du bon peuple de France qui veut retrouver un Etat, un Chef d’Etat, une politique nationale. 80% des français qui n’ont pas envie de faire la guerre. Civile. Cette guerre que Ruth Elkrieff sur BFM vers 18h30 nommait déjà en parlant de batailles, de généraux, d’armées … et de guerre.

C’est donc de cette manière que la Cour voit la situation : le Régime contre le peuple ?

Le peuple ne veut pas du conflit physique, a condamné la violence de certains sur les Champs, même si c’est le seul moment où ce régime a tremblé. Car ce que demandent les Gilets Jaunes au régime, c’est de pacifiquement se démettre. Rétablir les priorités nationales, s’occuper de son peuple, c’est aller justement contre les convictions de la Macronie. C’est lui demander de partir sans lutter. Ils ont montré qu’ils sont prêts à tout, car leur existence est en cause. Et elle est beaucoup plus chère à leurs yeux que la qualité de vie des quelques centaines de milliers, de quelques millions de gueux. Tant que ceux-là ne leur feront pas peur.

Le moment d’habiller le gilet tricolore se rapproche. Au risque de disparaître.

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