Intervenant en marge d’une journée d’étude organisée samedi par «l’Alliance de continuité pour la stabilité et les réformes», Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), a fait part de la position de son parti, sur le débat en cours relatif à «un éventuel report des élections présidentielles.»
Le premier responsable de l’Anr et aussi coordonnateur général de l’alliance précitée, composée de 19 partis soutenant le programme du président de la République estime que «seule la présidence de la République est habilitée à trancher sur la question».
Insistant sur le caractère républicain et le respect de la Loi fondamentale du pays, Sahli a affirmé que la «stabilité des institutions est une ligne rouge à ne pas franchir», soulignant le devoir de se référer à la Constitution et les lois de la République.
Par ces déclarations, Sahli apporte ainsi sa contribution à recadrer le débat en cours sur la scène politique nationale, axé sur un éventuel report du prochain scrutin présidentiel, mis en avant par des responsables de certains partis politiques, dont Abderrezak Makri.
Par ses déclarations, le secrétaire général de l’ANR appelle ainsi clairement à respecter le calendrier fixé par la Constitution, pour la présidentielle, prévue avril prochain.
Défendant la légitimité des Institutions du pays et ceux qui les représentent, notamment la présidence de la République, Belkacem Sahli déclare, que cette institution «est la seule habilitée à trancher sur la question marquant le débat de la scène politique» à propos du report ou non de la présidentielle.
Sur le devoir du respect des lois de la République, à leur tête la Constitution, La position précitée de l’ANR converge avec celle défendue, récemment par le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Seddik Chihab, déclarant, samedi dernier, que «nous n’avons pas adhéré à l’initiative présentée par cette formation politique, et son initiative ne sera pas à l’ordre du jour de nos rencontres au sein de l’alliance.»
Plus explicite il a ajouté qu’«au RND, nous ne voyons pas d’éléments qui imposeraient le report» a-t-il indiqué, avant de préciser qu’un tel report «sous-entend qu’il existe une situation exceptionnelle», ce qui «n’est pas le cas», selon lui.
Aussi dans son Édito, jeudi dernier, le quotidien national, El-Moudjahid, a exclu l’éventualité de report du scrutin de la présidentielle, assurant, lit-on, que «l’élection présidentielle aura lieu, comme convenu, au mois d’avril prochain» et de souligner que «le respect des échéances électorales fait partie du socle de nos valeurs démocratiques, et constitue, pour chacun et pour tous, une grande visibilité politique».
Les partis de l’alliance parlent de «continuité» sans évoquer «un cinquième mandat». Reconduit à la tête de son parti Taj, samedi dernier, au terme des travaux du premier congrès de ce parti, agréé en 2012, Amar Ghoul a longuement discouru sur la nécessité «de construire un consensus national» avec l’ensemble des acteurs politiques de la scène nationale, en invitant ces derniers à «une conférence national pour dégager ce consensus national, sous le haut patronage du président Abdelaziz Bouteflika» a-t-il lancé à l’assistance.
H. M.
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