Des jeunes, des adultes voire des femmes ont tenté de quitter ce pays qui gémit sous les flagellations d’un pouvoir unique au monde en matière de despotisme, de subtilisations, de corruption ! La harga est devenue le seul moyen pour exprimer son dégoût d’une vie comblée de déception, pleine de chimère.
Le citoyen essuie seul les répercussions d’une telle situation chaotique. L’économie nationale, l’école, la justice constituent un exemple clair de faillite, les symptômes en sont d’ailleurs très criants. Le simple Algérien suit avec beaucoup de stupeur ce qui se passe sur la scène nationale, une scène ornée de scandales financiers où l’argent public se détourne au su et au vu de tous ceux à qui est incombé le devoir de préserver l’indépendance nationale.
Une forme d’amalgame enveloppe les affaires de l’État, les coupables se pavanent en toute quiétude tandis que les victimes demeurent cloîtrées entre l’espoir de se voir libérer du joug de l’injustice et la déception d’assister à un totalitarisme qui ne cesse de prendre l’allure d’une monarchie avérée.
L’économie, ce secteur garant de la souveraineté nationale, est rongé par cette politique du tout -compté sur les seules recettes des hydrocarbures, les frémissements d’une crise commencent à se faire sentir dans les rangs des citoyens, le manque flagrant en lait, devenu par la force de l’austérité une denrée rare, explique la précarité ostensible de la gestion du gouvernement en place.
Prévoir, est l’action la plus bannie chez nos dirigeants qui vivent au jour le jour. La manne pétrolière estimée à plus de 900 milliards de dollars n’a pas été un viatique salvateur, après que notre pays ait aidé des pays en détresse économique, le manque en clairvoyance l’accule encore une fois à l’endettement comme seul recours pour affronter les difficultés budgétaires.
L’école, ce secteur des plus sensibles, devient par la force de la médiocrité l’arène où pullulent toutes sortes de délinquances, le rabais du niveau constitue la preuve la plus irréfragable de l’échec du système et ce malgré la volonté de l’actuelle ministre de l’éducation de remodeler le baraquement de l’éducation nationale.
La montée de plus en plus massive de responsables dont des directeurs, formés d’une façon qui laisse à désirer et sans sélection aucune, sème une anarchie affreuse au sein des écoles, ce poste de responsabilité devient avec beaucoup d’étonnement le moyen le plus sûr pour quelques-uns de se vêtir d’une factice renommée.
Le vrai sens de la responsabilité éducative est bafoué par l’arrivée de ces dernières promotions et par l’absence voulue d’une évaluation ferme, le plus bête se voit hisser fautivement au rang de gérant sans opposition aucune ni contestation. Même si la première responsable du secteur s’évertue à réformer ce qui est urgent, le volet hiérarchique doit être pris en considération avec beaucoup de sollicitude.
Le principe de l’homme qu’il faut au poste qu’il faut doit être ressuscité, on ne peut jamais gérer une école, un collège ou un lycée avec un guide intellectuellement médiocre et tordu.
Auteur
Rachid Chekri
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