Le gouvernement des États-Unis a informé le gouvernement de la République islamique de Mauritanie que la Mauritanie a cessé de bénéficier des avantages commerciaux prévus par la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) et ce à compter du 1er janvier 2019. En vertu de la législation américaine, les pays bénéficiaires de l’AGOA font l’objet d’examens réguliers pour évaluer le niveau de respect des normes internationalement reconnues, notamment dans le domaine des droits des travailleurs. Comme pour toutes les actions relatives à l’AGOA, le président a fondé sa décision sur une évaluation globale par le gouvernement des États-Unis, qui prend en compte les contributions du gouvernement mauritanien, des organisations internationales et celles émanant d’autres parties prenantes aux États-Unis et en Mauritanie.
Je tiens à souligner que les exportations mauritaniennes vers les États-Unis continueront de bénéficier d’un traitement préférentiel dans le cadre du Système de préférences généralisées des États-Unis (GSP).
En ce qui concerne la décision prise dans le cadre de l’AGOA, les États-Unis reconnaissent les nombreuses réalisations de la Mauritanie face aux défis posés par des siècles d’esclavage héréditaire. C’est une lutte que les Américains comprennent très bien, et c’est l’une des raisons pour lesquelles la loi américaine oblige mon gouvernement à prendre des décisions difficiles lorsque nous estimons qu’un pays ne fait pas de progrès continus en matière de protection des droits de l’homme. Cela dit, le Président des États-Unis peut rétablir à tout moment l’éligibilité de la Mauritanie à l’AGOA après avoir déterminé que le pays remplit les critères énoncés par le Congrès.
Le mois dernier, nous avons lancé le Forum des entreprises États-Unis-Mauritanie. Dans mon discours à cet événement, ainsi que dans l’entretien que j’ai accordé aussitôt après au site web Essahraa, j’ai donné le point de vue américain sur le partenariat bilatéral grandissant entre nos deux pays. J’ai fait une évaluation optimiste de nos liens économiques croissants et j’ai clairement dit combien les trois piliers de notre partenariat – économie, sécurité et droits de l’homme – étaient étroitement liés. Les relations entre nos deux pays sont beaucoup plus grandes que l’AGOA. Les ambitions que j’ai énoncées le mois dernier restent inchangés. J’ai hâte de continuer à travailler avec le gouvernement et la peuple mauritaniens afin de réaliser l‘énorme potentiel de l’important partenariat entre nos deux pays amis.
Nouakchott, le 5 novembre 2018
Be the first to comment