Les classements internationaux des universités ne sont pas adaptés à la totalité des pays, a indiqué hier à Oran la directrice du Bureau Maghreb de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). « Les spécificités régionales ne sont pas prises en considération dans ces modèles de classement », a précisé Mme Cristina Robalo-Cordeiro à l’occasion de la 3e assemblée générale de la Conférence maghrébine des responsables d’établissements d’enseignement supérieur (Comares).
« L’intérêt, c’est que chaque région établisse sa propre évaluation, que les universités se stimulent entre elles », a estimé la responsable, soulignant que « la consolidation de la coopération est le socle par excellence de l’amélioration qualitative ». Elle a expliqué que « la comparaison avec d’autres régions n’a pas de sens », sachant, a-t-elle observé, que les universités du Maghreb défavorisées dans ces classements évoluent « dans un contexte historique, social, économique et culturel différent des autres régions ». « La Comares poursuit justement cet objectif de rapprochement entre les universités du Maghreb à l’effet d’améliorer la qualité des enseignements, de développer les offres de formation et de promouvoir la recherche », a fait valoir Mme Robalo-Cordeiro.
Des communications et tables rondes étaient au menu de la 3e AG tenue à Oran, axées entre autres sur la mobilité estudiantine, l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat (encouragement des jeunes diplômés à la création d’entreprises). La directrice de l’AUF-Maghreb a également rappelé que son organisme a mis en place un prix de la meilleure production scientifique qui sera bientôt décerné au lauréat de cette première édition consacrée au thème du développement durable.
S’agissant du passage de la Comares sous la présidence d’une personnalité universitaire algérienne, « la phase élective de cette 3e assemblée générale a été ajournée pour des raisons d’ordre statutaire (quorum non atteint) », a-t-on expliqué. La Comares, dont l’assemblée constituante remonte à 2014, est actuellement présidée par Lassaad El-Asmi, président de l’Université de Carthage (Tunisie).
Plusieurs responsables d’établissements algériens membres du Bureau Maghreb de l’AUF ont pris part à cette rencontre, à l’instar de Abdelbaki Benziane, directeur de l’Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO) et président du Réseau international des établissements d’enseignement supérieur et Organismes pour le développement durable. Ce Réseau s’attelle actuellement aux préparatifs d’un colloque international sur le développement durable, prévu du 1er au 3 juin prochain à l’Université de Koudougou (Burkina Faso) avec la participation d’une trentaine de pays membres, a indiqué le professeur Benziane.
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