L’Afrique et le Maghreb se préparent au retour des terroristes de l’Irak et la Syrie

Avec le retour vers le Maghreb des terroristes de Daech qui avaient combattu en Irak et en Syrie, la pression qu’exerce les Shebab en Somalie et Boko Haram au Nigeria et au Niger, ainsi qu’El Qaïda au Mali, c’est une bonne partie de l’Afrique qui est appelée à relever le défi du terrorisme. Le Maghreb et le continent noir est la prochaine cible des hordes de Daech et les autres organisations criminelles.

Pour ce qui concerne le Maghreb, leurs responsables ont mis l’accent sur le «haut niveau de vigilance sur son territoire et sur ses frontières pour se prémunir des menaces terroristes qui pèsent sur son voisinage immédiat», indiquant que leurs pays «ne ménageront aucun effort pour promouvoir la coopération bilatérale et régionale autour de la lutte contre les risques véhiculés par les combattants terroristes étrangers».

Dans l’équation sécuritaire, les pays maghrébins mettent en avant le risque que fait peser le retour «des combattants terroristes étrangers» sur des zones africaines de conflits et crises, parmi lesquelles: «la région du Sahel, de la Corne d’Afrique et celle du Bassin du Lac Tchad».

Outre les référents politico-religieux qui animent ces terroristes, les pays de l’UMA ont mis en évidence un facteur aggravant de la dangerosité de ces hordes, et qui n’est autre que la forte connexion entre le terrorisme et le crime organisé transnational. Les drogues, la migration illégale, le trafic d’armes et de psychotropes, le trafic d’êtres humains, les vols de bétails, le trafic de biens culturels, la piraterie, la contrebande en tous genres, la liste est malheureusement longue, sont autant de créneaux autour desquels se forment et se concrétisent la coopération et la collaboration entre les groupes mafieux et les groupes terroristes. Ces groupes criminels ont un accès de facilité à des financements illégale, dont la pratique de la prise d’otage qui a généré des centaines de millions de dollars à EL Qaïda et autres organisations terrorises.

Le décor, ainsi planté, peut paraître effrayant, mais les moyens de combattre le mal, peuvent être réunis pour peu que les pays africains prennent conscience. Jusqu’à présent, ils ont déployé une stratégie qui s’avère payante. Outre la lutte sur le terrain, il y a lieu de relever que l’exigence de renforcer la prévention de la radicalisation dans les milieux vulnérables, des jeunes en particulier, a considérablement réduit la capacité de recrutement des groupes terroristes. L’UMA a mis en place à cette fin, des plans d’action s’inscrivant dans la durée, guidés par l’élimination des facteurs de marginalisation, de vulnérabilisation et de stigmatisation politique, économique, sociale, culturelle, religieuse et autres dans la société», note le responsable algérien.

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