Une vingtaine de directeurs et de présidents d’université de trois pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie) ont répondu présents à l’initiative de l’Université Constantine 1 qui a organisé, lundi dernier, en collaboration avec l’AUF (Agence universitaire de la francophonie), une rencontre portant sur l’échange d’expériences entre les établissements maghrébins.
Une rencontre qui a permis aux présents d’aborder les possibilités de créer un espace de concertation maghrébin entre les universités et les grandes écoles. Un projet qui semble intéresser l’ensemble des directeurs et recteurs présents qui souhaitent ainsi faciliter les échanges scientifiques et faire face aux évolutions que connaît le secteur.
Un projet que soutient la directrice du bureau de l’AUF, Cristina Robalo-Corderio, qui a encouragé les participants à réunir leurs efforts en vue de sortir avec une décision commune. « Il semble que tout le monde est d’accord pour créer un espace d’enseignement supérieur maghrébin. On peut s’acheminer donc vers la création d’une structure assez simple mais aussi établir un programme, définir aujourd’hui l’essence et la nature de l’organe à mettre en place avec les membres fondateurs avant l’élaboration des textes », a-t-elle suggéré.
Lassaad El Asmi, président de l’Université Carthage de Tunis, a estimé, pour sa part, qu’il faudrait définir la nature de l’organe à mettre en place. « Que ce soit une conférence, un réseau ou une association, il est primordial d’en définir les contours, tracer les objectifs et les modes de fonctionnement », a-t-il indiqué.
Selon le recteur de l’Université de Marrakech, Abdellatif Miraoui, cette initiative favorisera les échanges entre les universités Sud-Sud et accompagnera le développement économique et social entre les pays du Maghreb. Abdellatif Miraoui, également président de l’AUF, a, par ailleurs, estimé que le classement de Shanghai des universités, dans lequel les établissements maghrébins sont mal lotis, ne reflète pas la réalité car « le cahier des charges d’une université algérienne ou tunisienne n’est pas le même que celui des universités françaises ou américaines », et que le vrai défi des universités maghrébine est d’insérer les jeunes diplômés dans le monde socioéconomique.
Pour lui, le plus urgent est d’organiser des rencontres du genre pour discuter de ce qui marche et de ce qui ne marche pas pour proposer ensuite des solutions, car l’essentiel, affirme-t-il, est que « le regard multiple de plusieurs responsables permet de préparer une stratégie commune afin de lancer une vraie reforme ».
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