Sahara occidental / Autodétermination ,Plaidoyer de personnalités européennes

L’attitude du Maroc à l’égard du peuple sahraoui est comparable à celle d’Israël en territoires palestiniens et à la police italienne fasciste.

«Si les autorités marocaines sont si sûres, comme elles l’affirment, de l’adhésion des populations autochtones sahraouies au maintien dans le giron du Maroc, pourquoi refusent-elles et sabotent-elles ce référendum d’autodétermination ?», s’est interrogé, hier, mercredi, Joseph Dubie, sénateur honoraire belge, dans son intervention devant la 4e Commission de l’ONU chargée de la décolonisation.

A cette occasion, les pétitionnaires de plusieurs pays à travers le monde ont plaidé en faveur de l’indépendance du Sahara occidental et souhaité que le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) soit élargi à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. En fait, il s’agit plutôt pour les autorités marocaines de «continuer à importer massivement des colons au Sahara pour en modifier la composition démographique à l’instar de la politique de colonisation juive en Cisjordanie», a-t-il dénoncé devant la commission. Il a déploré que «le référendum d’autodétermination soit systématiquement saboté par la partie marocaine qui refuse que le choix de l’indépendance soit l’une des options du référendum». Pour M. Dubie, correspondant de guerre de la télévision belge, «on ne peut pas laisser pourrir ce dossier avec tous les dangers que cela représente». 

Au lieu d’un référendum, le peuple sahraoui «a eu droit à la torture, aux sévices et à la violation des droits collectifs à l’autodétermination», s’est écriée pour sa part la députée belge, Mme Eva Brems en fustigeant l’attitude de l’Union européenne sur cette question. «L’Union européenne va-t-elle rester silencieuse à l’égard du Maroc ? Si le Soudan du Sud a eu droit à son référendum, pourquoi les Sahraouis se le verraient-ils refuser ?», s’est-elle demandée. 
Présent également à ce débat, le représentant de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental, José Revert Calabuig, a réaffirmé l’«illégalité de la présence du Maroc au Sahara occidental», tout en dénonçant «les violations des droits de la population sahraouie, l’introduction de colons sur le territoire pour en changer le caractère démographique et les agressions contre la population sahraouie».

De son côté, un ancien parlementaire italien, Ugo Mazza, a estimé que «la police marocaine se comportait au Sahara occidental comme la police italienne pendant la période fasciste». Quant au secrétaire de la Fédération des institutions solidaires avec le peuple sahraoui, Antonio Lopez Ortiz, il a relevé que «le Maroc n’a aucunement l’intention de respecter la tenue d’un référendum au Sahara occidental». 

Présent au débat des pétitionnaires de la commission de décolonisation, l’ex-président du gouvernement basque, Juan José Ibarretxe Markuartu, a observé que «le Maroc souhaite que la situation reste telle quelle et que le référendum doit se tenir comme promis il y a 20 ans et que cela y va de la ‘’crédibilité’’ des Nations unies».

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