Idir Djouder, qui dirige depuis quelques jours un mouvement de redressement au sein du mouvement de Ferhat Mehenni, a fait savoir lors d’un entretien publié sur un site Internet, que Mehenni recevait chaque mois un quart de million d’euros du Maroc, pour la poursuite de la revendication d’une autonomie de la région Kabyle.
Djouder qui occupait le poste de ministre des finances dans le gouvernement fictif de Mehenni, a révélé dans un enregistrement audio, dont Ennahar détient une copie, que Ferhat Mehenni recevait chaque mois d’importantes sommes en euro, et ce, depuis l’année 2010.
Selon Djouder, qui était bien informé sur les finances du mouvement, le Maroc a commencé à présenter des aides financières secrètes à Ferhat mehenni au mois de janvier 2010. Celui-ci ajoute qu’une partie de cet argent était destinée au financement de la radio « Kabylie FM », propriété de Ferhat Mehenni lui-même.
Djouder, qui a qualifié Mehenni de « dictateur », parle aussi de ce gouvernement fictif de Ferhat, où les réunions ne sont que des formalités puisque les décisions sont prises ailleurs et ses membres ne sont qu’accessoires et décor.
Ce dissident du MAK révèle aussi que Mehenni, président d’un gouvernement fictif, lui demandait de percevoir les impôts dans la région de Kabylie. Djouder admet l’échec du projet de l’autonomie de la Kabylie que la presse algérienne et même internationale refusait de reconnaitre.
L’histoire de la tentative d’assassinat de Mehenni en Tunisie n’était qu’un scénario tissé par ce dernier pour se donner une légitimité et une crédibilité devant l’opinion générale en accusant les autorités algériennes d’être derrière l’instigateur.
Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), selon des sources bien informées, est confronté à un mouvement de redressement par de nombreux militants et dirigeants, qui se sont soulevés contre lui après qu’il ait entravé leurs démarches pour l’obtention de la nationalité française. Mehenni aurait utilisé ses relations avec des responsables français pour empêcher l’octroi de la nationalité française à certains de ses militants au prétexte de leur loyauté envers le régime algérien.
Smaïl F
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