Après les violences d’El Aaiun en novembre 2010, celles de Dakhla en février 2011, à nouveau les autorités marocaines ont soutenu militairement et encouragé la violence civile des colons contre les Sahraouis.
L’escalade dans la trahison des valeurs démocratiques affichées par le Maroc atteint à chaque fois à un nouveau degré, et ajoute une démonstration de l’absence totale de respect des obligations internationales de cette puissance colonisatrice sur le peuple sahraoui autochtone.
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome, reconnu comme tel depuis 1963 par les Nations Unies, une colonie dont le processus de décolonisation n’est toujours pas abouti.
Le réseau des Amis du Peuple du Sahara Occidental, – APSO national, APSO Avignon, APSO Lyon, APSO 35 Bretagne, APSO USA, APSO Togo, OF2PS, Solensahr, Solidarité Maroc 05, Arcadie – soutient les familles sahraouies dont les biens ont été détruits, et dont les membres enfants, jeunes et anciens, hommes comme femmes ont été tués ou blessés.
Les tirs à balles destinés à disperser la foule des manifestants sahraouis, l’intrusion de militaires et policiers armés dans les domiciles privés sahraouis afin de rafler des jeunes hommes, les arrestations arbitraires et massives, les tortures, les jugements trafiqués, les meurtres impunis sont inacceptables et condamnables par la communauté internationale.
Les Sahraouis arrêtés pour leur identité doivent être libérés immédiatement et sans condition, comme ceux qui ont été arrêtés ces derniers jours à Dakhla, qui sont en prison suite du démantèlement violent du campement de Gdem Izik depuis presque un an, ainsi que les prisonniers politiques enfermés depuis 2003.
Nous devons connaitre le sort des plus 500 Sahraouis disparus…
Autant d’arguments accumulés en faveur d’une surveillance active des droits des Civils sahraouis par la mission de l’ONU chargée de surveiller le cessez le feu et d’organiser le referendum d’autodétermination depuis 20 ans !
La France n’a pas un rôle à la hauteur de ses responsabilités, elle soutient le Maroc contre toute logique juridique internationale, opposant son veto au Conseil de Sécurité pour la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme, et cautionnant le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental notamment par le biais d’accords EU-Maroc qui laissent au Maroc la liberté de définir leur zone d’application. Cela doit changer.
Cela doit changer, même si aujourd’hui le courage a manqué à une quarantaine de députés européens dans l’exercice de leur devoir suite au Traité de Lisbonne d’établir l’intégrité légale d’un des traités internationaux conclus par l’UE. 302 parlementaires ont refusé l’examen de la pertinence juridique de l’accord de pêche UE-Maroc par la Cour Européenne de Justice.
Les sahraouis, en territoires occupés, en exil, n’ont jamais exprimé leur volonté de la pêche des navires européens dans leurs eaux, pas plus qu’ils n’en bénéficient. Cela doit être entendu, et considéré quelqu’en soient les conséquences.
Cette situation inadmissible changera parce que 221 députés néanmoins se sont prononcés pour la vérification juridique, et par conséquence exprimé leur volonté d’une attitude internationale s’assurant du respect du peuple Saharoui.
Nous souhaitons que le Président Sarkozy invité une nouvelle fois par le roi du Maroc aujourd’hui pour l’inauguration en grande pompe des travaux de construction de la ligne TGV Tanger-Casablanca, use de son influence pour la normalisation rapide et honorable de la situation du Sahara Occidental et sa conséquence directe, une position sans faux semblant ni hypocrisie du Maroc sur la scène internationale.
APSO et réseau, le 29 septembre 2011
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