Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz active ces dernières semaines et multiplient les appels pour «imposer des sanctions» contre le régime marocain.
Le premier responsable du Front Polisario a cette fois-ci interpellé l’Union africaine à travers son président, Jean Ping, pour exiger «des pressions et des sanctions nécessaires contre le gouvernement marocain jusqu’à l’arrêt des violations flagrantes» des droits de l’homme au Sahara occidental. Le président sahraoui a fait remarquer à M. Ping que le Maroc «persiste à maintenir sa politique d’escalade et de répression sauvage contre les civiles sahraouis» qui aspirent, selon lui, à «exprimer pacifiquement leur refus de voir perdurer la dégradation politique et socioéconomique de leur pays depuis l’occupation marocaine en 1975».
«Ces développements dangereux nous confortent dans nos visions d’accélérer les choses pour l’établissement d’un mécanisme qui garantirait la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso pour englober la protection des droits de l’homme au Sahara occidental», a affirmé M. Abdelaziz dans sa lettre à Jean Ping.
Il a insisté sur «la gravité de la situation particulièrement devant la montée de la répression qu’exercent les forces d’occupation marocaines», engendrant selon M. Abdelaziz, dans la ville de Laayoune une quarantaine de blessés parmi les protestataires, notamment des travailleurs retraités, des franges sahraouies exclues, ainsi que des victimes de violations des droits de l’homme, des prisonniers politiques et des familles d’anciens disparus.
Le président sahraoui a renouvelé à l’occasion sa «profonde conviction» que la résolution du conflit du Sahara passera «nécessairement» par une «solution démocratique» à travers un référendum d’autodétermination en faveur des Sahraouis ainsi que «la libération de la parole en mettant un terme aux violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain, revendiquant la libération des détenus sahraouis, l’arrêt du pillage des ressources sahraouis, divulguer le sort de 651 disparus sahraouis et détruire le mur militaire qui sépare le Sahara en deux parties».
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 16/08/2011
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