DÉSIR DU MAROC DE SE RAPPROCHER AVEC L'ALGÉRIE: La France applaudit

Scrutant de près depuis toujours l’évolution de la relation algéro-marocaine, la France a réagi avec célérité, voire empressement enthousiaste au vœu exprimé par le roi Mohammed VI de «surmonter les obstacles avec l’Algérie».

Hier, le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, a affirmé que la France se félicite et se réjouit de l’annonce du roi. Sofiane Aït Iflis – Alger (Le Soir) – Dans son message au chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la fête nationale de l’Indépendance, le roi du Maroc Mohamed VI a, rappelons-le, exprimé «sa ferme détermination à poursuivre l’action (…) pour surmonter les obstacles entre les deux pays».

Un message qui ne semble pas avoir échappé à la «vigilance» diplomatique française qui, de suite, a réagi par déclarer toute sa réjouissance de cette volonté affichée par le Maroc de se rapprocher avec l’Algérie.

«Nous nous réjouissons de cette annonce forte, visant au rapprochement entre l’Algérie et le Maroc, deux pays avec lesquels la France entretient des relations particulièrement étroites et denses», a affirmé hier le porte-parole du Quai d’Orsay, ajoutant que «la persistance de blocages dans cette relation bilatérale constitue un obstacle à la construction d’un Maghreb intégré et prospère, que nous appelons de nos vœux et qui représente un objectif d’autant plus important dans le contexte du printemps des peuples arabes.» Cela dit, il ne surprend guère que la France ait réagi de la sorte et avec autant d’empressement.

Lors de sa dernière visite à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’était dit confiant en la construction d’une relation algéro-marocaine positive. «Il m’a été clairement indiqué que la question du Sahara occidental n’est pas de nature à nuire aux relations entre les deux pays.» Alain Juppé, qui avait animé une conférence de presse conjointe avec Mourad Medelci, avait aussi jugé que les relations algéro-marocaines sont «dans une approche constructive et positive» et que son pays «ferait tout pour aller dans ce sens et instaurer un climat de confiance et d’amitié».

Il est clair donc que la France aide à la construction de cette relation que le Maroc apparemment désire apaisée. Cependant, ce qui importe de situer, c’est la nature des obstacles que le roi du Maroc a affirmé être déterminé à surmonter.

Faut-il comprendre que la monarchie voudrait revenir sur son attachement à son plan d’annexion du Sahara occidental en acceptant le règlement de la question à travers le référendum d’auto-dermination réclamé par le Polisario et soutenu par plusieurs Etats dans le monde ? Une telle option paraît invraisemblable dans l’immédiat. 

S. A. I.  

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