Les militants des droits de l’homme des territoires sahraouis occupés appellent l’Organisation des Nations unies à dépêcher une mission d’enquête.
L’objectif : enquêter sur les violations des droits de l’homme perpétrées par l’occupant marocain dans la région. Invités par le Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), quinze militants des droits de l’homme ont animé, jeudi, à Alger, une conférence de presse. Ils ont dénoncé les violations commises par l’occupant marocain, notamment dans les prisons. «C’est un viol aux droits de l’homme», ont-ils dénoncé. Afin de mettre toute la lumière sur ces dépassements, cette délégation a appelé l’Organisation des Nations unies à dépêcher une mission d’enquête dans la région.
Nguia Haouès et Yayet Reguibi ont été détenues toutes les deux lors des événements du camp de Gdeim Izik, en novembre 2010, près d’El Ayoun au Sahara occidental. Ces anciennes détenues ont livré leurs témoignages sur les conditions de détention difficiles dans les geôles marocaines. Elles racontent avoir subi des tortures physique et morale ainsi que des dépassements. «J’ai été arrêtée le 8 décembre 2010 lors des événements de Gdeim Izik alors que je m’apprêtais à me rendre en Algérie. J’ai été menottée et insultée puis conduite au poste de police. On m’a inculpée de détention d’arme blanche et de destruction de bien de l’Etat, je risquais 20 ans de prison. Une fois en prison, nous n’avons pas le droit de voir aucun membre de nos familles, les visites et les conversations téléphoniques nous ont été interdites», a raconté Nguia Haouès.
La détermination de Hayet Reguibi, qui a connu les mêmes conditions d’incarcération est loin d’être entamée. «Nous poursuivrons le combat jusqu’au bout pour défendre le droit du peuple sahraoui à la liberté», a-t-elle ajouté. Elle adresse un message à l’Etat français pour permette au peuple sahraoui d’exprimer librement sa volonté à travers un référendum d’autodétermination. La France, dit-elle, soutient la répression marocaine contre un peuple qui revendique ses droits pacifiquement.
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