Si ces deux derniers points, qui ont été portés et défendus au Conseil de sécurité par l’Afrique du Sud et le Nigeria, ont été salués par la partie sahraouie dont son représentant à l’ONU, Ahmed Boukhari, qui les a commenté de progrès et de premier pas par le coordinateur avec la MINURSO, cependant et étant donné l’absence de mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO, comme l’avait d’ailleurs recommandé le secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport sur le Sahara occidental en préférant larguer cette mission au Conseil des droits de l’homme basé à Genève qui est appuyé en amont par la France, l’allié marocain au Conseil de sécurité , M’hamed Khaded a regretté que MINURSO soit «la seule mission contemporaine des Nations unies sans mandat de surveillance des droits de l’homme». Pour argumenter ses propos, le coordinateur sahraoui n’a pas hésité a établir le parallèle avec les mouvements de révolte qui secouent le monde arabe dont le Maroc « au moment où les peuples de la région crient haut et fort pour être entendus, une autre année entière sans engagements sérieux des Nations unies sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental serait absolument inacceptable», a-t-il fait remarquer. Ces propos ont trouvé des échos auprès de plusieurs ONG dont Human Rights Watch (HRW) et OXFAM : pour la première, ce vide à combler de la MINURSO en matière de droits humains est le fait de la France qu’il faut impérativement corriger, quant à la seconde, déplorant le veto de l’hexagone sur l’élargissement de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme, a considéré cela comme une démarche allant «à l’encontre de son (la France) appui proclamé aux réclamations démocratiques légitimes dans les pays arabes» .
Sur la question de l’autodétermination du peuple sahraoui par voix réferundaire qui est le rôle même de la MINURSO, comme l’a précisé l’ambassadeur de l’Afrique du Sud aux Nations unies dans la résolution 1979, il est demandé aux deux parties en conflit d’approfondir les négociations en tenant compte de leurs propositions de solution avant de consulter la population sahraouie. Cette recommandation a été approuvée par la RASD qui a toutefois appelé le Conseil de sécurité à passer à la vitesse supérieure, en épaulant le processus politique.
Par Djaouida Abbas
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