Sahara occidental: la résolution du Conseil de sécurité a reconnu l'importance de la question des droits de l'homme

NEW YORK – La résolution adoptée mercredi par le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental a reconnu « l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental », a déclaré à New York le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad. « Après des années de négligence de cette question par le Conseil de sécurité en raison de l’opposition de la France au nom du Maroc, la résolution 1979 du Conseil de sécurité adoptée aujourd’hui à l’unanimité, a innové en reconnaissant l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental tout en appelant à des mesures indépendantes et crédibles pour assurer le respect de ces droits », a affirmé le représentant sahraoui à la presse à l’issue de l’adoption de la résolution par l’organe de décision de l’ONU.

Cette résolution évoque également les recommandations du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qu’il a formulées dans son récent rapport sur le Sahara occidental, en vertu desquelles les pourparlers à venir sur le statut des Territoires sahraouis doivent se concentrer sur  » la tenue d’un référendum qui constitue le libre exercice du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-il précisé.
A cet égard, poursuit M. Khaddad,  » la résolution du Conseil de sécurité a demandé aux deux parties de renforcer les négociations en élargissant les discussions de la proposition de chaque partie, ce qui a toujours été le point de vue du Front Polisario ».
« En cette période de bouleversements et d’intervention militaire au nom de la démocratie et des droits de l’homme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Conseil de sécurité a insisté sur le fait que la volonté du peuple du Sahara occidental ne peut plus être ignorée », a encore souligné le responsable sahraoui.
Tout en remerciant notamment la solidarité de l’Afrique du Sud et du Nigeria, qui siègent au Conseil de sécurité comme membres non permanents, et l’accent mis par le Conseil sur les droits de l’homme et sur le référendum pour le peuple sahraoui, M. Khaddad a relevé, toutefois, que cela  » n’est qu’un premier pas ». En effet, a-t-il précisé, « le Conseil de sécurité doit maintenant s’atteler à sa tâche politique et conduire les parties à une solution qui reflète réellement la volonté légitime du peuple du Sahara occidental ».
Il a aussi rappelé que le Front Polisario avait demandé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité  » à agir sur la base des recommandations préconisées par le Haut Commissariat des droits de l’homme des Nations unies et par les autres organes des droits de l’homme indépendants ».
Soulignant que la MINURSO était la seule mission de l’ONU démunie du mécanisme de surveillance des droits de l’homme, M. Khaddad a observé qu’à une période où des populations de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord  » crient pour être entendus dans leurs revendications des droits de l’homme, il serait alors absolument inacceptable qu’une autre année passe sans un sérieux engagement de l’ONU sur la question des droits de l’homme » au Sahara occidental. 
APS, 28/04/2011

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