Signe éminent pour le SG des Nations unies, d’un trépignement du processus de négociations mis en branle depuis 4 ans et durant lesquels 10 séries de réunions n’ont pas abouti. Toujours sur la question, il est évident pour Ban que pour déboucher sur un statut final, la voix de la population sahraouie doit se faire entendre : «Ce qui est clair, c’est que si on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n’a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental» a-t-il déclaré.
Ban serait-il en train de relativiser la représentativité de la RASD ou, au contraire, de conforter sa légitimité par un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, comme croit le comprendre notre confrère «Liberté» sur les déclarations du SG des Nations unies ? Toujours sur la question de la population sahraouie et regrettant les morts et les dégâts suite aux violences qui ont eu lieu à Gdeim Izik et à Laayoune en novembre dernier, le secrétaire général de l’Onu a désavoué tout cela et demandé aux deux parties de ne pas recourir à la violence.
Au sujet des droits de l’homme, pomme de discorde entre la RASD et le SG des nations unies:Le premier voulant que cette question soit gérée par la Minurso à travers un mécanisme associé à sa mission, le second, plutôt enclin à la déléguer au Conseil des droits de l’homme basé à Genève, s’est félicité de l’engagement pris par le Maroc de faciliter l’accès à tous les représentants dudit Conseil, non sans préciser attendre l’engagement du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), afin d’«examiner de façon indépendante, impartiale et soutenue les allégations faisant état de violations des droits universels du peuple du Sahara occidental dans les territoires occupés et dans les camps avant la présentation de mon prochain rapport».
Ainsi et perçu comme telle, la nouvelle mission de la Minurso sera-t-elle un prélude à l’indépendance du Sahara occidental ou juste une chose inscrite dans la continuité de ce conflit ? Seul l’avenir nous le dira.
Par Djaouida Abbas
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