Pourquoi refuser le verdict populaire ?

Abdeljalil, le chef du CNT libyen a demandé hier à Sarkozy, le chef des Français, de larguer plus de bombes sur son pays. Ce que ce dernier a promis de faire d’autant que c’est là une idée qui l’avantage puisqu’elle l’absoudrait de sa dette au cas où Kadhafi se faisait déboulonner. La visite du chef putschiste à Paris, si elle prétend l’habiller d’une légitimité que seul le peuple libyen est en mesure de délivrer, vise aussi à couvrir les écarts de la résolution 1973 et les intentions sur une présence militaire étrangère physique en Libye. Faits dont on se disculpait officiellement avant de les évoquer publiquement bien que pudiquement. «Toute présence militaire à Benghazi est un pas en arrière et nous sommes convaincus que si l’OTAN arrête ses attaques, il y aura un véritable cessez-le-feu», déclarait hier Abdela’ti El-Abidi, le chef de la diplomatie libyenne. Mais Londres, Paris et leurs complices veulent-ils vraiment d’un cessez-le-feu quand on sait que le CNT l’avait accepté dans un premier temps avant de se rétracter après que des voix amies ne viennent réorienter sa trajectoire dans le sens qui paye. Depuis, il fait le perroquet et répète comme le gang franco-saxon : «Il faut que Kadhafi parte». C’est, toutes proportions gardées, comme quand le CORCAS nous répète que «l’autonomie est une solution sérieuse et crédible pour le Sahara occidental». Le CNT et le CORCAS savent tous deux qu’ils ne reflètent pas la volonté majoritaire en Libye et au Sahara occidental et refusent donc d’aller à la solution référendaire. Avec le cessez-le-feu, «Il y aura aussi la possibilité d’ouvrir le dialogue entre tous les Libyens» pour «des réformes politiques et constitutionnelles et des élections», et même «sur l’avenir du colonel Kadhafi», disait M. El-Abidi alors qu’à Paris on parle d’augmenter le nombre des frappes françaises en Libye. Les propos d’El-Abidi, ne sont-ils pas conformes aux principes de la démocratie qu’on nous destine ? Sinon la démocratie serait-elle devenue exclusivement africaine puisque Tripoli ne fait que se conformer à la feuille de route de l’UA ? Et c’est probablement parce que la position de l’Algérie se confond avec celle de l’UA, qu’elle fait l’objet d’une campagne hostile qui viserait notamment à la tenir loin d’un conflit à ses frontières 
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 21/04/2011

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