Le Sahara-Occidental est découpé en deux zones : l’une occupée par le Maroc, l’autre par le Front de libération du Sahara-Occidental : un drame méconnu.
Traversé par un mur de 2 400 kilomètres construit par l’armée marocaine, le Sahara-Occidental est aujourd’hui découpé en deux zones : l’une occupée par le Maroc, l’autre contrôlée par le Front de libération du Sahara-Occidental. Entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade, Pierre-Yves Vandeweerd évoque quarante ans d’une oppression qui jamais n’a fait la une de l’actualité, celle du peuple sahraoui.
On n’a plus l’habitude de ces documentaires qui prennent leur temps, nous conviant, pas à pas, à la profondeur d’un sujet par l’économie des mots, la beauté de l’image. Volontairement artistiques, poétiques. Défilant tel un diaporama d’ombres et de lumières. Visages burinés, enturbannés, hiératiques, yeux doux, accablés, voix douces qui racontent le pire et l’attente désespérée : des dizaines de Sahraouis se succèdent sur fond de désert immense, silencieux et sonore pour qui sait l’écouter. Quand la parole s’élève, c’est pour raconter l’horreur des bombardements de 1975 par l’aviation marocaine. Les corps déchiquetés des adultes, des enfants, la femme qui accouche sous les bombes, le paralysé qui ne peut fuir.
L’exil en Algérie, l’année suivante. Le mur de 2 400 kilomètres de long construit par le Maroc ne laissant que 20 % du pays au Front de Libération du Sahara occidental. Il ne fait toujours pas bon revendiquer son autodétermination. Arrestations arbitraires, tortures, viols, menaces sur les familles. Les témoignages rappellent tant d’autres exactions du même acabit. Sauf que ceux-là ont rarement fait la une de l’actualité.
Maryvonne Ollivry
L’exil en Algérie, l’année suivante. Le mur de 2 400 kilomètres de long construit par le Maroc ne laissant que 20 % du pays au Front de Libération du Sahara occidental. Il ne fait toujours pas bon revendiquer son autodétermination. Arrestations arbitraires, tortures, viols, menaces sur les familles. Les témoignages rappellent tant d’autres exactions du même acabit. Sauf que ceux-là ont rarement fait la une de l’actualité.
Maryvonne Ollivry
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