Les droits de l’homme, un sujet tabou dans le discours de Ban Ki-moon

Les appels persistants du titulaire de l’ONU, Ban Ki-moon, pour vérifier les droits de l’homme dans chaque situation de conflit apparaissent aujourd’hui diminués dans un rapport qu’il a élaboré sur le cas du Sahara Occidental.

Il s’agit d’un rapport qui a omis la recommandation de conseillers de Nations Unies pour ajouter ce sujet au mandat du contingent de l’organisation mondiale dans ce territoire occupé par le Maroc, selon a révélé un média Internet nord-américain.

Le document du secrétaire général a été publié vendredi dernier, quelques jours après la date programmée, ce qui a obligé à ajourner  son débat au Conseil de Sécurité d’une semaine.

Les propositions des experts demandaient que la Mission de l’ONU pour le Référendum au Sahara Occidental (Minurso) assume la supervision des droits de l’homme, surtout après ce qui est arrivé au mois de novembre dernier dans un campement de civils sahraouis.

A ce moment-là, des forces marocaines de sécurité ont assailli et démantelé le camp de Gdeim Izik, se soldant de quelques morts et la détention d’environ 150 habitants qui protestaient contre les conditions de vie dans le territoire contrôlé par le Maroc.

L’idée d’ajouter un mécanisme de supervision des droits de l’homme dans la Minurso a été lancée par le propre bureau du Haut Commissariat de l’ONU dans cette matière (Acnudh) après les évènements de Gdeim Izik.

Selon des informations filtrées, l’omission de cette suggestion obéit à de fortes pressions du Maroc et de la France, ce dernier pays membre permanent du Conseil de Sécurité et promoteur clef des dernières décisions de cet organe sur les crises en Libye et en Côte d’Ivoire. Dans le texte définitif de son rapport, Ban Ki-moon a restreint l’affaire à la vigilance que l’Acnudh doit réaliser autour des violations alléguées des droits universels du peuple du Sahara Occidental.

La demande d’impliquer la mission de l’ONU dans la question des droits de l’homme est appuyée par le Front Polisario, l’organisation qui lutte pour l’autodétermination, et le président de la République Arabe Sahraouie Démocratique, Mohamed Abdelaziz.

Le document du responsable maximal de l’ONU demande aussi au Conseil de Sécurité l’élargissement du mandat de la Minurso pour une autre année, jusqu’au 30 avril 2012.

Ce détachement créé en 1991 est intégré d’environ 230 effectifs originaires de 30 pays, parmi eux l’Argentine, le Brésil, le Salvador, le Honduras et l’Uruguay, de l’Amérique latine. Le Maroc et le Polisario célèbrent depuis août 2009, sans des résultats concrets, une série de contacts informelles disposés par le Conseil de Sécurité après la stagnation de négociations officielles interrompues en mars 2008.

Le Sahara Occidental est inclus dans la liste officielle de 16 territoires non-autonomes reconnus comme tel par le Comité de Décolonisation de l’ONU.


Cuba Debate, 17/04/2011

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