« Les événements récents dans le Proche Orient et au nord de l’Afrique illustrent l’importance du respect des droits de l’homme pour la paix et la stabilité », avait signalé le Haut Commissariat de l’ONU pour les Droits de l’homme dans une note adressée au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban ki-moon.
Par conséquent, il est d’une importance capitale « d’établir un mécanisme international effectif pour la vigilance et la couverture indépendante, impartiale et continue des droits de l’homme moyennant mandat claire qui couvre » tout le Sahara Occidental et les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Raison pour laquelle le Haut Commissariar propose à Ban Ki-moon, de recommander au Conseil de Sécurité de doter la Minurso d’un mécanisme pour pouvoir informer du respect des droits de l’homme.
Les yeux de tous les sahraouis et de la communauté internationale étaient braquées sur la personne de Ban Ki-moon en se disant qu’il aurait du mal à faire abstraction d’un constat devenu accablant pour l’ONU, à savoir que la MINURSO, présente aub Sahara Occidental depuis 20 ans, reste la seule et unique mission onusienne dépourvue de la protection des droits de l’homme. En particulier, dans les temps présents où les protestations se répandent partout en Afrique du Nord et au Moyen Orient, une conjoncture qui fait de l’observation des droits de l’homme au Sahara Occidental très avatageuse pour les habitants de la région et pour toutes les parties impliquées dans le conflit.
Nous croyions qu’il allait se contenter d’organiser les «fuites» de son projet de rapport afin d´en informer la France et le Maroc, avant de le présenter au Conseil de sécurité. Mais non! Il a fallu que Ban Ki-moon s’affiche une fois de plus en défenseur des intérêts franco-marocains. Il a fallu encore une fois qu’il déclare son mépris à ce peuple dont les droits sont reconnus par l’entièreté de la communauté internationale. D’abord il organise lui-même les « fuites » de son projet de rapport afin d’en informer la France et le Maroc avant de le présenter au Conseil de Sécurité, ensuite il fait la sourde oreille aux recommandations de ses assesseurs sur l’inclusion d’un mécanisme de veille sur la situation humaine dans le territoire.
Ban Ki-moon s’en fiche de l’assassinat de Najem El Garhi et de Dembar Ahmed comme il s’en fiche de la férocité avec laquelle les forces de répression marocaines ont procédé pour le démantèlement du camp pacifique de Gdeym Izik, comme il s’en fiche des 35 années de ce conflit qui perdure grâce à la faiblesse de son organisation.
Ainsi, Ban Ki-moon aura démontré accomplir deux fonctions à la fois : celle de Secrétaire Général de l’ONU et de gardien des intérêts franco-marocain dans l’establishement de New York. Il lui reste de recommander à Représentant Spécial, Christopher Ross, de veiller à ce que les négociations continuent indéfinimment pour maintenir le statu quo et le calavaire du peuple sahraoui.
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