« J’ai l’honneur de vous demander de proposer dans votre prochain rapport annuel au Conseil de sécurité que le mandat de la Minurso soit étendu à la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental », a écrit M. LECOQ, député de la Seine-Maritime, également maire de Gonfreville l’Orcher.
Rappelant que « le démantèlement brutal » du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 par les forces d’occupation marocaines a amené le Conseil de sécurité à tenir une session extraordinaire sur la question et déplorant que ce dernier a refusé de diligenter une mission d’enquête extraordinaire, le député français a constaté que le Maroc « a pu, en toute impunité, poursuivre sa politique de répression avec de nouvelles arrestations, des emprisonnements, des destructions de biens ».
Il soutiendra que « plus de 150 militants sahraouis sont emprisonnés. 20 d’entre eux, responsables d’associations sahraouies des droits de l’Homme, sont poursuivis devant un tribunal militaire et risquent de lourdes condamnations. Certains sont en isolement total, sans journaux, ni radio, ni courrier ».
Une situation corroborée par plusieurs organisations internationales des droits humains dans de « nombreux rapports » d’organisations internationales des droits de l’à l’image d’Amnesty international, HRW, Front Line sur « les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé », a jouté M. Lecoq.
Il a enfin demandé à l’ONU de « ne pas abandonner à son sort le peuple sahraoui qui ne demande que l’application de son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU afin de pouvoir enfin décider librement de son avenir ».
La Minurso est la seule mission onusienne au monde qui n’a pas été doté de telles prérogatives de surveillance et de protection des droits humains dans le territoire où elle se trouve. Paris s’y oppose farouchement.
Dans ce même chapitre des droits humains, le Maroc compte à son actif l’assassinat de plusieurs militants sahraouis, la détention de dizaines de prisonniers politiques dans les geôles marocaines, et la disparition de plus 500 citoyens sahraouis et de 151 prisonniers de guerre, dont le sort n’a jamais été révélé par le Gouvernement de Rabat.
Le Conseil de Sécurité doit examiner ce jeudi un rapport du SG de l’ONU pour statuer sur le mandat des « casques bleus », qui arrive à expiration le 30 avril prochain. (SPS)
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