Cette réunion intervient après quatre rounds de négociations directes et cinq réunions informelles, un processus qui dure depuis juin 2007 sous l’ordre du Conseil de Sécurité des l’ONU en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
Presque quatre ans de rencontres caractérisées par l’éloignement des points de vue des deux parties. Mais dans les derniers mois, un nouvel élément est venu s’ajouter aux négociations : la répression exercée par les autorités marocaines à la veille de chaque rencontre.
Au mois de novembre 2010, quelques heures avant la rencontre du 8 novembre à Manhasset (New York) le camp de Gdeym Izik était démantelé avec une violence sans précédent aboutissant à l’emprisonnement de plus de 200 sahraouis à cause de leur participation dans la protestation pour revendiquer des conditions de vie respectables.
Aujourd’hui, à la veille de la réunion du 8 mars, au moins 68 sahraouis ont été blessés durant l’intervention brutale de la police marocaine pour disperser une manifestation pacifique organisée merdredi dans la capitale occupée du Sahara Occidental, El Aaiun, pour demander la libération des prisonniers politiques et restituer les droits des anciens travailleurs de la société Fos-Bucraa. Et dans la ville de Dakhla, qui n’a jamais connu de troubles auparavant, les citoyens sahraouis ont été violemment agressés par des civils marocains , leurs maisons saccagées et voitures brûlées sous le regard passif de la police marocaine.
Des évènements qui ont abouti à la démission de plus de 60 élus sahraouis de l’administration marocaine.
Devant cette réalité, il devient légitime de se poser des questions sur la bonne foi des autorités marocaines qui agissent de la sorte à chaque fois qu’une rencontre est programmée par l’ONU dans le but de résoudre ce conflit qui date de 36 ans.
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