Réagissant aux agressions et aux intimidations menées par des extrémistes marocains contre la délégation sahraouie pour l’empêcher de s’exprimer et transmettre le message du combat pour l’autodétermination et l’indépendance, plusieurs ONG, associations et mouvements sociaux se sont élevés contre ces pratiques « racistes et criminelles ».
Pour Virginie, une militante française au sein de l’ONG internationale « ATTAC », « les Sahraouis ont le droit de s’exprimer au sein du FSM qui est un espace d’échanges et de rencontres ».
La militante d’ATTAC, qui plaide pour la taxation des transactions financières, a affirmé que « personne ici au FSM ne peut dénier le droit du peuple sahraoui à la parole », ajoutant que des rassemblements et des sit-in ont été organisés pour dénoncer « le grand dérapage des Marocains ».
De son côté, Aziz, militant marocain des droits de l’homme, a indiqué à l’APS que chaque participant au FSM est tenu de « respecter la charte du FSM et assumer l’obligation de laisser tout le monde parler et exprimer son avis ».
« La chose qu’on doit accepter dans un tel espace (Forum), c’est le dialogue et la confrontation des idées. Même si on n’est pas partisan des thèses +justes+ du peuple sahraoui, il est temps de l’écouter attentivement et permettre à tous les Marocains de participer au débat sur la question du Sahara occidental ».
Une autre militante française du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), Henriette, s’est félicité de sa participation au FSM qui lui a permis de « découvrir le combat du peuple sahraoui », exprimant son appui à « une solution définitive » du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique.
« L’état actuel où se trouve le conflit n’honore nullement le Maroc ni la communauté internationale. Il est temps de prendre cette question avec beaucoup de sérieux en se référant à la légalité internationale », a notamment dit la représentante de CADTM à un groupe de journalistes.
Rappelant le droit à l’autodétermination de tous les peuples, Henriette a saisi sa présence au FSM pour lancer un appel à « la mobilisation au profit des Sahraouis », qui ont, a-t-elle dit, « besoin de l’aide de tous les peuples attachés à la justice et à la liberté ».
Pour sa part, M. Vladimir Nieddu du Syndicat solidaire des travailleurs de la santé française, (SSTSF) a affirmé que l’un des événements « les plus importants » du FSM, est incontestablement « l’écho retentissant qu’a eu le combat mené au Sahara occidental contre l’occupation marocaine ».
« Aujourd’hui, la situation est plus favorable au peuple sahraoui pour avancer dans sa lutte et dans toutes ses actions pour l’indépendance », constatant que la question du Sahara occidental « n’est à aucun moment passée inaperçue durant cet grand événement (forum) », a notamment dit M. Nieddu.
« Le combat du peuple sahraoui avance. Les peuples de la planète ont compris que quant il est possible de résister face au colonisateur, la victoire sera au bout du combat », a-t-il souligné, ajoutant, par ailleurs, que « la France qui a connu de grands mouvements d’immigration suit maintenant de très près la cause sahraouie ».
M. Nieddu a également affirmé que le gouvernement et le peuple français « considère que le conflit au Sahara Occidental fait partie des grandes causes du moment ».
Un autre militant ayant exercé dans le cadre de la coopération espagnole s’est opposé à « toute tentative de réprimer la voix des peuples en combat pour l’émancipation », dénonçant, le démantèlement sanglant du camp de Gdeim Izzik à El-Aaiun dans les territoires occupés.
« On est en train d’assister à un génocide contre un peuple et sa culture. Un peuple millénaire qui est là. Et si ça continue comme ça, on va le voir disparaître devant nos yeux et ça on ne pourra jamais le permettre », a-t-il conclu.(SPS)
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