Les deux documents sont :
1- Document de l’ambassadeur USA à Rabat, Thomas Riley, du 4/08/2008. On peut le trouver ici.
2- Document de la Consul Générale des USA au Maroc, Elisabeth Millard, du 11/12/2009.
I. Il n’y a pas de menace d’Al Qaïsa au Sahara Occidental
Dans le premier des documents secrets, publié en Espagne par El Pais, l’on dément catégoriquement la propagande marocaine visant à intoxiquer l’opinion publique sur « l’hypothétique « contagion » juhadiste du Front Polisario.
Although the specter is sometimes raised, there is no indication of any Salafist – Al Qaeda activity among the indigenous Sahrawi population.
Traduction:
Bien que parfois on utilise ce spectre, il n’y a aucun indice d’activité salafiste ou d’Al Qaida au sein de la population indigène sahraouie.
II. L’Armée marocaine pille les richesses naturelles du Sahara Occidental :
Selon le même document traduit partiellement à l’espagnol et au français :
Les Forces Armées du Maroc « continuent d’être contaminées par la corruption, inefficacité burocatique, faibles niveaux d’éducation, certains soldats risuent de tomber dans le radicalisme, elles sont politquement marginalisées et la plus grande de ses effectives sont déployées au Sahara occidental ».
En total, les trois Armées comptent 218.000 hommes -10.000 moins que celles de l’Espagne-, parmi lesquelles entre 50% et 70% se trouvent au Sahara. Il n’y a qu’un 40%, un porcentage faible, des unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole qui sont opérationnelles.
Protagonistes de deux coups d’Etats échoués dans les années 1970, les Forces Armées sont toujours très surveillées. « Nous croyons que la Monarchie considére encore les militaires comme la plus grande menace potentielle pour la Couronne ». « Par conséquent, ses officiers sont toujours éloignées de la prise de décisions politiques et leur participation des les débats sur la force militaire du Maroc est restreinte ».
Comme conséquence de cette méfiance, « il n’y a pas de mouvements de troupes, ni de manoeuvres, ni même pas de voyages d’officiers à l’intérieur ou à l’extérieur du pays sans le consentement du roi ». Au Maroc, il n’y a pas de Ministère de Défense, juste une petite administration civile qui dépend du Premier Ministre. Le Ministère des Affaires Etrangères est chargé de la participaption marocaine dans les opérations de maintien de paix. « Tous les autres sujets liés à la défense sont décidés au Palais Royal ».
« Des rapports crédibles indiquent que le Lieutenant Génral Bennani profite de sa position de Commandant du Secteur Sud pour soustraire de l’argent des contrats militaires et influer sur les décisions des entrepriises ». « Une rumeur très propagée indique qu’il possède une bonne partie de la pêche au Sahara Occidental ». « Comme beaucoup d’autres officiers vétérans, Bennani possède une luxueuse villa qui, probablement, a étéconstruite avec l’argent perçu de la sobornation ». Riley pense, néanmoins, que « il y a des indices que la confiance du roi dans les Forces Armées s’accroit ».
« Une position de leadership dans une région est une source importante de revenus non-légaux pour la hyérachie militaire », souligne l’ambassadeur. « Il y a même des rapports sur les élèves de l’académie militaire qui paient pour améliorer leur notes scolaires et obtenir ainsi des des destinations militaires lucratives ». « Des postes de commandement dans le secteur sud, c’est-à-dire, au Sahara occidental, sont considérés comme les plus lucratifs étant donné la concentration de l’activité militaire dans cette région » (…) ». « Le gouvernement du Maroc semble chercher des formules pour contenir la corruption dans les rangs des militaires qui suivent des formations en dessous du grade de Colonnel (…).
Un problème mineur, comparée avec la corruption, est la pénétration islamiste dans les Armées. Il y a des informations qui « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont susceptibles de tomber dans l’islamisme radical ». après les attentats de 2003 à Casablanca, qui se sont soldés de 45 morts, les enquêteurs « ont identifié des militaires » parmi les conspirateurs. Plus tard, « ont été arrêtés plusieurs militaires et gendarles appartenats à d’autres cellules terrorists, une d’elles avait volé des armes d’une base pour activités terroristes ».
Parmi les msures préventives prises pour éviter la propagation de l’islamisme radical dans les Armées se trouvent « la suppression de toutes les mosquées dans les bases (…) et le déploiment de la contre-intelligence militaire, le dénommé Cinquième Bureau, avec des agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » proches des casernes.
III. Le Maroc, où les affaires ne sont possibles qu’avec la corrutpion du Makhzen.
Dans un autre document diffusé par El Pais, nous avons des preuves de la corruption au Maroc (le texte original en anglais se trouve ici) :
Dans une note secrète du 11 novembre 2009, le conseiller commercial donne les noms de ses informateurs et racongte en détails luxueux l’histoire d’un homme d’affaires qui, au compte d’un consorcium américain, voulait investir 220 millions de dollars (162 millions d’euros) dans un projet immobilier. El Pais s’abstient de publier les noms des sources et des entrerprises pour ne pas les porter préjudice.
L’entreprise liée au Palais Royal a proposé à l’homme d’affaires, après un certain temps, qu’il organise une visite dans un pays du Golfe Persique, où il avait de nombreux contacts pour essayer de fomenter l’inversion au Maroc. en échange de ce service, l’entrepreneur serait « le seul propriétaire » de son projet immobilier au Maroc. Il accepta.
La délégation marocaine qui s’est rendu au pays du Golf était dirgée par l’un des principales têtes d’une des grandes sociétés appartenant à la famille royale. Dans sa réunion avec les investisseurs locaux, le haut responsable marocain explica que trois personnes seulement au Maroc prennent les décisions sur les grandes inversions : Fouad Ali El Himma, ami intime du roi et leader du PAM; Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohamed VI, et le roi même. « Parler avec quelqu’un d’autre est une perte de temps », prévéna-t-il.
Après son retour au Maroc, la société liée au palais royal a reçu des instructions de ses propriétaires de mener à terme tout son compromis avec l’homme d’affaires qui voulait investir. Elle ne lui a demandé qu’une participation d’un 5% dans le projet.
« Les principales institutions et les procédés de l’Etat marocain sont utilisés par le palais pour contraindre et demander des pots-de-vins dans le secteur immobilier », déclare un entrepreneur au conseiller commercial. « Même si les pratiques corrompues existaient pendant le règne de Hassan II, avec Mohamed VI, elles ont acquis un caractère plus institutionnel ».
Le conseiller affirme ces faits dans son rapport et ils sont avalés par le commentaire qui lui a fait, à l’époque, un ex-ambassadeur des USA au Maroc « qui est toujours étroitement connecté au palais ». Il signale que certains des proches de Mohamed VI font preuve d’une « gourmandise honteuse ». « Ce phénomène sape sérieusement la bonne gouvernance que les autorités marocains s’efforcent à promouvoir », ajoute-t-il.
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