Après les évènements de la Tunisie et de l’Egypte, ces médias essaient encore de nous convaincre que le Maroc est une exception et qu’il est à l’abri. Pour eux, le Maroc n’est pas le pays du roi Mohamed VI qui est le chef suprême de l’armée, où il nomme le Premier Ministre indépendamment des résultats des élections truquées, il contrôle 60% de la Bourse de Casablanca et un pourcentage très haut de l’économie nationale, il est le magistrat suprême et principal législateur, il possède plusieurs palais à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, il consent la torture, la censure, l’analphabétisme, la persécution des dissidents politiques, réprime le peuple sahraoui et occupe son territoire, et si tout ceci n’est pas assez, il possède une des plus grandes fortunes du monde pendant que son peuple fait le clown pour les touristes, vit de la misère ou risque sa vie en traversant la mer dans des embarcations de fortune.
Bien sûr, le Maroc c’est ce paradis sur Terre avec ses fabuleuses plages, ses maures, ses marchés, ses spectacles de serpents. Un pays où passer des vacances avec les amis, où l’on peut encore monter sur un chameau ou un âne, où on mange de délicieux cous-cous… et où les gens ne parlent que pour demander une pièce ou pour te vendre un peu d’eau.
Évidemment, Mohamed VI n’est pas un dictateur, Mohamed VI n’est pas un despote ou un roi sanguinaire, c’est un démocrate de naissance parce qu’il est un allié docile qui lutte contre le fantôme intégriste et obéit au patron français au moment voulu.
Et le peuple? Quelle importance lorsqu’on va pour passer des vacances tranquilles ou quand il s’agit de garder l’équilibre géostratégique?
Le peuple du Sahara Occidental? Rien à foutre. Le roi Hassan II et ensuite son fils ont dit qu’il s’agit d’une question vitale pour la couronne, une ligne rouge en termes du palais. Alors, il faut sacrifier ce peuple, surtout qu’il est soutenu par cette méchante Algérie qui refuse de se soumettre. En plus, au Sahara Occidental, il y a des phosphates, des côtes riches en poissons et de l’uranium, où on pourra occuper Areva, une société française. Sans oublier l’aveu de Jacques Chirac : « Majesté, je dois beaucoup à votre père ». Oh oui! Il lui doit beaucoup d’argent avec lequel il a payé ses campagnes électorales.
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