Nouveau panorama politique au monde

Les derniers événements sont d’une grande trancendance pour le panorama géopolitique du monde. Le plus important a été le soutien honteux que la grande démocratie occidentale a donné, parfois avec des silences et d’autres avec discours d’appui, aux dictateurs comme Moubarak (Égypte), Ben Ali (Tunis) ou Mohamed VI (le Maroc). 
Ces jours-ci, Internet a continué d’être un pilier fondamental dans le déclenchement de quelques révoltes qui manquent d’un leader et qui surgissent de l’initiative populaire la plus pure. Un autre événement non moins important est la perte de soutien subi par Israël dans la région : Mubarak, le grand allié égyptien, tombe; la Jordanie tremble entre des révoltes et le roi remodèle le pouvoir; le Liban manque d’un gouvernement tandis que le Hezbollah récupère des forces; la Turquie toujours agacée par l’assaut de la flottille solidaire destinée à Ghaza qui a coûté la vie à neuf activistes turcs; l’Iran se jette dans les bras de la Russie pour esquiver de nouvelles sanctions; au Maroc, le roi Mohamed VI se rend à Paris et redéploie une partie de ses forces stationnées au Sahara Occidental dans le nord du Maroc en prévision d’une révolte populaire.
Dans ce contexte, s’ouvre le Forum Social Mondial à dakar.

D’après l’express.be, commentant les évènements d’Egypte et de Tunisie où les manifestations de rue ont contraint le président Zine El Abidine Ben Ali à la fuite le 14 janvier, Mohamed Kabbas, syndicaliste marocain de 65 ans, a estimé que « la pression de la rue, c’est ça qui donne des résultats ».

« Jeunes Magrébins, allez-y, en avant pour que la démocratie s’établisse dans le bon sens », a ajouté ce militant de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM).

Les Sénégalais qui accueillent le forum ont rappelé qu’ils étaient eux aussi confrontés à de graves difficultés sociales et économiques.

Une femme brandissait ainsi une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Dans les ténèbres jusqu’à quand ? », en référence aux longues et innombrables coupures d’électricité qui exaspèrent de plus en plus les Sénégalais.

C’est la deuxième fois depuis sa création en 2001 à Porto-Alegre, au Brésil, que le Forum a lieu en Afrique après celui de Nairobi en 2007.

« L’Afrique illustre l’un des plus grands échecs de trois décennies des politiques néolibérales », indique le dossier de presse du FSM. « En réaction, les mouvements sociaux et les citoyens du monde se joignent aux peuples africains qui refusent de payer le prix des crises actuelles dans lesquelles ils n’ont aucune responsabilité », ajoute-t-il.

Le Sénégal, pays musulman d’accueil du FSM dirigé depuis onze ans par Abdoulaye Wade, fervent partisan du libéralisme, est confronté depuis des mois à des manifestations régulières et souvent violentes de jeunes.

Désespérés, confrontés au chômage et sans avenir, ils prennent prétexte des coupures d’électricité récurrentes pour exprimer leur colère à un an d’une présidentielle à laquelle Wade, 83 ans, entend se présenter pour un troisième mandat.

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