La Journée européenne : Le Maroc, ça finit où ?

Günter Verheugen bridé
Le vilain n’avait pas voulu coopérer, il en restera pour ses frais. La Commission européenne a décidé, pour des raisons éthiques, de restreindre l’activité de l’ancien commissaire et nouveau consultant en affaires européennes Günter Verheugen. Certes, elle lui a autorisé à poursuivre son activité à la tête de la société de conseil « The European experience company », qu’il a fondée l’an dernier en Allemagne avec sa compagne et ancienne chef de son cabinet – l’Irlandais Charlie McCreevy avait été moins chanceux à cet égard, forcé de démissionner d’une banque. Mais la Commission a interdit à l’ancien commissaire à l’Industrie et à sa compagne tout contact pendant 26 mois avec ses anciens services et avec les quelque 400 entreprises avec lesquelles son ancien service a eu affaire. Ces décisions ont été prises notamment en raison « d’un manque de coopération » du couple, qui n’a pas fourni au comité d’éthique toutes les informations qui leur étaient demandées sur la société de conseil.
Le Maroc, ça finit où ?
Cela pourrait ressembler à une boutade de « l’agité du local » (comme le surnommait « Le Monde Magazine »). Mais la question est on ne peut plus sérieuse : « Où commence et où finit le Royaume du Maroc ? » L’eurodéputé vert français José Bové a posé la question au service juridique du Parlement européen. Car l’assemblée est censée donner son aval à l’Accord d’association signée par l’Union européenne et le Maroc. Or, « la Commission européenne s’est engagée dans une nouvelle phase de libéralisation commerciale sans prendre le soin de définir la nature géographique de son partenaire », note le rapporteur. En clair, l’accord couvre-t-il le territoire contesté du Sahara occidental ou non ? Réponse du service juridique du Parlement : aucun élément dans les documents de l’accord ne permet de donner une réponse à la question posée par José Bové ! Ne reste plus aux eurodéputés qu’à demander à la Commission européenne qui bondira sûrement de joie à l’idée de devoir fixer les frontières du Maroc 
Faire venir le Pape, c’est aider les pays pauvres
Le voyage du Pape au Royaume-Uni en septembre dernier a été financé à hauteur de 1,85 million de livres (2,2 millions d’euros), sur des fonds publics d’aide au développement des pays pauvres, selon un rapport parlementaire. Les députés ont déniché ce financement « quelque peu surprenant » en épluchant les comptes du Département pour le développement international. Un porte-parole du DfID a expliqué que l’attribution des fonds était « une reconnaissance du rôle de l’Eglise catholique comme important contributeur de services de santé et d’éducation dans les pays en développement ». La visite de Benoît XVI a coûté 10 millions de livres au contribuable, le reste étant à la charge de l’Eglise catholique.
Lalibre.be, 3/02/2011

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