La mythomanie chronique du pouvoir marocain

Depuis onze ans, les autorités marocaines soulent leur peuple avec des phrases répétitives :

– L’avènement du roi Mohamed VI, une nouvelle ère

– Le Maroc a pris un chemin démocratique irréversible

– Le Maroc, rempart contre le terrorisme.

– Le Maroc, premier en ceci, en cela…

Tout cela accompagné d’une répression sanglante à tout mouvement social qui ne demande qu’un petit salaire, à titre d’exemple, un logement, le droit aux soins médicaux…

George Bush, Nicolas Sarkozy et autres leur ont fait croire qu’ils sont indispensables pour le bien-être de leur peuple et de l’humanité entière de par leur démocratie et leur lutte contre l’islamisme. Ils croient que l’Occident compte sur eux pour régler des problèmes dans la région, alors qu’il ne voulait que mater les révolutions algérienne et sahraouie. Ceux qui ont des doutes sur ce point n’ont qu’à réviser les documents américains  révélés par Wikileaks. Ainsi, les USA et la France ont réussi à les faire intervenir et soutenir dans leurs plans hégémoniques. L’annexion du Sahara Occidental n’était que le prélude d’un plan hégémonique beaucoup plus vaste qui met en danger l’Algérie et la Mauritanie, l’appétit des seigneurs de Rabat étant insatiable.

En entendant les compliments de leurs maîtres, ils se sont crus des dieux et ont fini par se détacher de leur peuple. Leur mépris du peuple est arrivé jusqu’au point de prodiguer des louanges au plus grand sanguinaire de l’histoire contemporaine du Maroc, le roi Hassan II.

Ils vivent dans le luxe et veulent faire croire que le peuple vit aussi dans le luxe et ne vit pas dans le besoin.

A force de mentir sur un prétendu consensus et un attachement imaginaire du peuple à un roi paumé et manipulé par son propre clan, ils ont fini par croire que le peuple les adule en voyant la foule ignorante, une grande majorité dans la société marocaine, les acclamer et les applaudir. Alors, face à la grogne populaire, ils restent cloués sur leurs « trônes » en considérant qu’ils ont fait un bon travail et qu’ils méritent d’y rester.

Alors ils disent que ceux qui osent protester qu’ils ne sont que des paresseux qui ne veulent pas travailler ou sont manipulés par un éternel ennemi extérieur, tantôt l’Algérie, tantôt l’Espagne, alors que ce sont eux qui agissent sous les directives de pays étrangers, la France en particulier.

La chute de Ben Ali a été fatale pour eux et pour leurs alliés. Alors ils s’affolent et posent leurs espoirs dans le blé et dans  la subvention des prix des denrées alimentaires de base au lieu de viser le fond du problème : leur régime corrompu et leur soif d’argent et de pouvoir. Ils veulent rester, mais ils font ce qui finira par les chasser. Ils ne veulent pas comprendre que le mur du silence et de la peur a été démoli à jamais par les tunisiens et les égyptiens.

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