L’indépendance s’arrache par le sacrifice, le sang et les larmes

Depuis 1991, date du cessez-le feu, pour faire place à la négociation afin d’arriver à une solution politique qui garantisse le droit du peuple du Sahara Occidental à la libre expression de ses aspirations d’indépendance ou de rattachement au royaume du Maroc, le problème traine, en long et en large, et ce, à cause des entraves répétées que le Maroc met en « exergue » pour détourner l’opinion internationale sur le véritable blocage du référendum.

Les autorités de cette monarchie, refusent carrément l’option du scrutin référendaire, et proposent à la place, un autre plan du Monarque Marocain. Le plan d’autonomie! Il est clair comme l’eau de roche, qu’une solution politique de ce conflit qui oppose le Front Polisario au Royaume du Maroc, s’écarte de plus en plus à cause toujours des tergiversations du Roi et ses « vassaux » qui applaudissent au refus du référendum. Un refus décrété par le maitre de Rabat et approuvé par Paris et Madrid.

Cette position du Maroc se trouve renforcée par la complaisance de la France, ainsi que d’autres Etats négationnistes des indépendances des peuples encore sous domination coloniale.  La France qui revendique être la patrie des droits de l’homme impose son veto pour que la population sahraouie reste sous l’emprise d’un royaume féodal et violent où la corruption dépasse largement celle du pays de Ben Ali qui a poussé le peuple tunisien à la révolte.

Ainsi, ils ne laissent aux Sahraouis qu’une seule alternative : Celle de reprendre le combat libérateur dans les meilleurs délais possibles, sans attendre ces négociations qui, depuis 2007, vacillent entre directes, formelles et informelles, sans, au bout de compte, arriver à aucun résultat. Des négociations sans effet et qui ne visent qu’à endormir la volonté de ce peuple malgré les multiples appels de l’ONU à respecter la légalité internationale consacrée dans le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination  et dont les résolutions, renouvelées à chaque échéance, ressemblent à des feuilletons sans fin.

Le Newsweek, dans une analyse publiée dans son édition de cette semaine, constate que « la chute de Ben Ali a, néanmoins, accompli une chose : elle a exposé le dénominateur commun corrompu de chaque régime dans le monde arabe. Ils sont tous, en effet, des états de mafia – des nations entières dirigées par des familles pour leur propre bénéfice. Qu’ils s’appellent républiques ou monarchies, qu’ils soient alliés ou opposés des États-Unis, qu’ils se trouvent dans la liste des états soutenant le terrorisme ou luttant contre, qu’ils aient fait la paix avec Israël ou pas, ils sont tous des affaires de familles. Qu’ils revendiquent être laïcs ou qu’ils appliquent la Sharia ou essayent de se poser au milieu, leur gouvernance a partage moins en commun avec la Carta Magna qu’avec celle de la Cosa Nostra. »

La fuite de Ben Ali avec ses trésors, le tremblement du pharaon Moubarak, les émeutes en Jordanie et au Yémen, serviraient-elles de leçon au président Sarkozy pour s’appliquer à trouver une solution juste et démocratique au conflit du Sahara Occidental? Rien n’est moins sûr!


Par conséquent, devient d’actualité, maintenant plus que jamais, le slogan de tout mouvement de libération : L’indépendance ne se donne pas en cadeau sur un plateau d’argent mais elle s’arrache, par le sacrifice, le sang et les larmes.

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